Boule bleue, boule rose : les boules...

Démarré par Mac Karium, 30 12 08, 03:22 AM

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Mac Karium

Super intéressant à lire tous ces échanges, plein d'infos  :up:

Je viens de voir le topic de Philippe2 concernant la qualité de l'eau, avec le lien renvoyant vers le rapport du Senat & annexes.

Le rapport date de 2002-2003.

Dans l'annexe 8, L'EAU DE PLUIE SUR LES AUTOROUTES ET LES AÉROPORTS, il est écrit :

Citation"Une autoroute de taille moyenne (25.000 véhicules/jour) produit une tonne de matières en suspension par km et par an (1 km d'autoroute = 2 hectares), dont 25 kg d'hydrocarbures, 4 kg de zinc, 1/2  kg de plomb."

C'est une question que je me suis souvent posé. A savoir qu'en bordure d'autoroute se trouvent souvent des champs. Toutes ces matières en suspension vont donc peu ou prou se déposer sur les terres et végétaux environnants. Je me rappelle d'une imagerie satellite montrant, au cours de la journée, l'étalement progressif de toutes ces matières autour du réseau routier.

Le rapport répond à cette question en donnant en pourcentages la répartition des différents polluants.

Autre point intéressant :

Citation(...) Ces pointes de pollution pourraient être évitées par une meilleure sensibilisation des personnels aux risques de pollution, et par l'aménagement systématique de zones d'exercice (terrains entourés de bassins de retenue ou de fossés d'écoulement dont le rôle dans l'épuration est très important).

Ca rejoint ce que tu proposais Niclette, concernant l'importance de la formation et aides techniques à dispenser.




PEPEJUL

ce qui est dingue c'est qu'il est plus facile pour moi qui habite en centre-ville de Marseille d'aller (à pieds ou à vélo) au marché acheter des légumes bio frais que pour un habitant d'un village rural !

Comme disait l'autre, il faudrait délocaliser les villes à la campagne....  :-D

Niclette

CitationEnsuite, le cout des pesticides et autres produits sur les legumes, ca n'est pas un vrai probleme dans la mesure ou c'est des produits de saison, ca devient dangereux quand tu importes des produits de l'autre bout du monde, la temps qu'ils arrivent dans ton assiete, les pesticides on eu le temps de bien les penetrer alors que les legumes de saison, on un delai plus court entre la "cueillette"(merci a pépéjul de corriger ) et la mise dans les etales.

Assiette   ;-)  :*ll*:

Pour ce coup là, le temps entre la cueillette et l'arrivée sur les étals n'a rien à voir avec l'utilisation de pesticides  ;-) Les pesticides et engrais, c'est tout au long de la culture qu'ils sont utilisés.

Citationmais quand tu as un budget tres limité et que tu travaille tu ne peux pas particulierement acheter des produits entre 25 et 50 % + cher

Comme je l'ai dit, il suffit de réduire le quantités de ce qui est le plus couteux ( en général la viande) et d'augmenter la quantité de ce qui est moins couteux ...
Pour le même budget, tu peux t'acheter 500 g de viande de supermarché et 2 boites de légume en conserve ou 300 g de viande de qualité, 250 g de légumes secs et 500 g de légume frais.
D'un coté tu manges plus de viandes sans gout et tu achète au prix fort de l'eau en boite avec un peu de légume dedans, de l'autre coté tu mange moins de viande mais elle est bonne, tes légumes secs une fois cuits équivalent en quantité à plus de 2 boites de conserves de 500g (et tu ne payes presque rien l'eau que tu mets dedans) et tu profites de légumes frais. Et le deuxième repas est plus équilibré  ;-)

Après, c'est clair, il faut avoir accès aux produits de qualité. Les marchés c'est pas toujours pratique pour les gens qui travaillent ( j'ai la chance d'avoir un marché ouvert 3 fois dans la semaine dont le samedi matin et de faire un travail posté, je peux donc faire mes courses au marché au minimum 2 fois dans la semaine).
Par contre tu habites dans une région où il doit exister des fermes qui vendent directement leur produits, des maraichers ...  ;-)

Dr.Joker

Citation de: PEPEJUL le 12 03 09, 12:00 PM
Je mets 12 / 20 c'est bien mais peut faire meuh...  :ange:
t'es vache :jesorsd:

PEPEJUL

correction :

on a un delai plus court entre la "cueillette"(merci a pépéjul de corriger ) et la mise dans les etales (étals)

La difficulté principale (cueillette= a été parfaitemet négociée mais l'excès de confiance et une certaine étourderie sont perceptibles dans les fautes annexes...

Je mets 12 / 20 c'est bien mais peut faire meuh...  :ange:

Dr.Joker

Citation de: Niclette le 11 03 09, 23:13 PM
Ce n'est pas vrai, j'ai dans mon marché du poulet fermier à 10€ le kilo, du canard fermier à 7€ le kilo, l'escalope de poulet fermier à 11€ ...
C'est certes légèrement plus cher  que dans un supermarché (25% à 50% que le prix normal, hors promotion), mais coté gout et tenue à la cuisson c'est autre chose ! J'en achète juste un peu moins (c'est là que ça devient écolo  ;-) ) et le budget est le même : j'ai plus de plaisr à manger 200 g de viande de qualité que 250 ou 300 g d'un bout de caoutchouc sans gout ...
Et c'est pareil pour plein de chose :
Coté fromage, j'achète du comté à 7€ le kilo pour le raper (pour du bon, il faut compter 9 à 10€ le kg au marché contre 12 à 15 € dans les supermarché à coté - même marque, même affinage-), c'est moins cher que le plastique appelé emmenthal vendu en grande surface.
Pour mes légumes, le marraicher du coin est au même prix que mon supermarché pour les produits de saison. En plus, sans parler du gout qui n'est pas comparable, je sais qu'il pratique une agriculture raisonnée et que donc il n'y a pas une tonne de pesticides dessus !

Au final, me fournir en bon produit n'explose pas spécialement mon budget, tout au plus cela me coute 10 à 15 % de plus car je ne fais pas spécialement attention à mes dépenses de ce coté là. Il suffit juste d'acheter un peu moins de viande, de cuisiner au lieu d'acheter des plats cuisinés, de réduire un peu l'achat de chips, bonbons, barres chocolatées ... pour arriver au même budget. En clair il faut acheter mieux et ça ne coute pas plus cher.



Et ben ecoute, je ne sais pas combien tu gagne par mois, mais quand tu as un budget tres limité et que tu travaille tu ne peux pas particulierement acheter des produits entre 25 et 50 % + cher et pourtant je n'achete pas de chips/barre chocolaté ou autre (ma femme veut pas :cry:... Ceci dit, ma belle mere m'en achete regulierement  :rire:) et en plus, je ne sais pas comment c'est chez toi, mais chez nous, le marché c'est le vendredi matin. Et moi comme un con, en semaine... je bosse :colere: Ensuite, le cout des pesticides et autres produits sur les legumes, ca n'est pas un vrai probleme dans la mesure ou c'est des produits de saison, ca devient dangereux quand tu importes des produits de l'autre bout du monde, la temps qu'ils arrivent dans ton assiete, les pesticides on eu le temps de bien les penetrer alors que les legumes de saison, on un delai plus court entre la "cueillette"(merci a pépéjul de corriger ) et la mise dans les etales. De plus Dole est une jolie ville avec un centre ville plus fourni que chez moi. Autrement dit, pour faire un fromager, un epicier, un boucher et j'en passe et des meilleurs, il me faut un temps fou.


En plus, je vais en profiter pour passer un autre coup de gueule tant que j'y suis a propos des grands groupes qui te vendent des produits de merde, on aurait peut etre moins de polution si on ete pas obligé de ramener tout ce qu'on achete par ce que ca ne marche pas. Je viens de recevoir une commande aujourd'hui, sur 4 produits, 1 est percé et l'autre ne correspond pas. Résultat, 1 produit en plastique qu'ils seront obligé de jeté et un camion qui fera 1 aller - retour pour presque rien, si ca c'est pas de la pollution !!! alors qu'on arrete 5 minutes de culpabiliser les consommateurs et qu'on nous vende un peu de qualité !

PEPEJUL

tu oublies que je suis à Marseille... ici 15 euros c'est 50 fois plus cher que 10 euros... c'est comme ça...  ;-)

Niclette

#54
Citationa vaut 50 fois plus cher.  :-/

Ce n'est pas vrai, j'ai dans mon marché du poulet fermier à 10€ le kilo, du canard fermier à 7€ le kilo, l'escalope de poulet fermier à 11€ ...
C'est certes légèrement plus cher  que dans un supermarché (25% à 50% que le prix normal, hors promotion), mais coté gout et tenue à la cuisson c'est autre chose ! J'en achète juste un peu moins (c'est là que ça devient écolo  ;-) ) et le budget est le même : j'ai plus de plaisr à manger 200 g de viande de qualité que 250 ou 300 g d'un bout de caoutchouc sans gout ...
Et c'est pareil pour plein de chose :
Coté fromage, j'achète du comté à 7€ le kilo pour le raper (pour du bon, il faut compter 9 à 10€ le kg au marché contre 12 à 15 € dans les supermarché à coté - même marque, même affinage-), c'est moins cher que le plastique appelé emmenthal vendu en grande surface.
Pour mes légumes, le marraicher du coin est au même prix que mon supermarché pour les produits de saison. En plus, sans parler du gout qui n'est pas comparable, je sais qu'il pratique une agriculture raisonnée et que donc il n'y a pas une tonne de pesticides dessus !

Au final, me fournir en bon produit n'explose pas spécialement mon budget, tout au plus cela me coute 10 à 15 % de plus car je ne fais pas spécialement attention à mes dépenses de ce coté là. Il suffit juste d'acheter un peu moins de viande, de cuisiner au lieu d'acheter des plats cuisinés, de réduire un peu l'achat de chips, bonbons, barres chocolatées ... pour arriver au même budget. En clair il faut acheter mieux et ça ne coute pas plus cher.





PEPEJUL

Surtout que 99% de l'eau consommée par un boeuf est rejetée dans l'atmosphère par son métabolisme (vapeur d'eau expirée, urines...)...

Mais tant qu'on en est à parler de viande... Les produits à base de viande les moins cher portent le plus souvent la mention "traité en salaison"... c'est un principe simple qui copnsiste à laisser tremper de la viande dans de la saumure (eau très salée), la viande se gorge d'eau et augmente de volume... Ainsi avec 100 kg de viande de porc on peut faire 150 kg de jambon "pas cher"...

Moralité, les pauvres mangent de l'eau salée au prix de la viande...

Je sais ça n'a rien à voir avec la pollution mais là encore, un bon poulet fermier élevé au grain les pattes dans le gazon c'est meilleur pour la santé et l'environnement..... ça vaut 50 fois plus cher.  :-/

Niclette

CitationIl trainait sur le net un lien qui quantifiait la quantité de flotte nécessaire pour produire 1 kg de viande de boeuf

"Le concept de l'eau virtuelle

L'expression «eau virtuelle» est apparue dans les années 90 pour étayer un principe concernant le commerce et l'eau: il n'est pas nécessaire, pour assurer la sécurité alimentaire des pays arides, d'utiliser l'eau disponible pour la production alimentaire locale, parce qu'il existe une solution plus facile et plus avantageuse sur le plan économique qui consiste à importer les aliments, en particulier les denrées céréalières peu coûteuses qui constituent la base de l'alimentation nationale. C'est ainsi que dans une perspective hydrologique le commerce alimentaire peut se transformer en commerce d'eau virtuelle, soit l'eau consommée pour produire une denrée agricole. Par exemple, il faut 1 000 à 1 500 litres d'eau pour produire un kilogramme de blé. Dans le cas de la volaille dont le facteur de conversion aliments/viande est de 4:1, la teneur en eau virtuelle serait de 6 000 litres par kg de viande de volaille. Dans celui du bœuf, avec un facteur de conversion de 10:1, la teneur en eau virtuelle d'un kilogramme de viande serait de 15 000 litres. Dans le chapitre qui suit, le tableau 3 propose des exemples des besoins en eau propres à la production d'une unité de diverses denrées agricoles. La quantité d'eau virtuelle importée par un pays donne la mesure de son degré de dépendance par rapport au marché international pour assurer son approvisionnement.

La manipulation du concept de l'eau virtuelle suscite quelques oppositions, dont celle qui défend l'idée que l'eau réellement utilisée par une culture peut partiellement ou totalement provenir de la pluie, qui est gratuite, alors que l'eau d'irrigation a un coût certain. Pour ce qui est de la viande, il ne faut pas oublier que les animaux élevés en plein air sont de très efficaces récupérateurs d'eau virtuelle: dans les zones arides, la pâture qu'ils consomment pousse grâce à des eaux de pluie qui en général n'auraient pas d'autre utilité."


http://www.fao.org/docrep/007/y4683f/y4683f06.htm

J'aime beaucoup cette affirmation également : "on économise plus d'eau en ne mangeant pas 1 kg de boeuf qu'en se privant de douche pendant 1 an"
tiré de http://www.oivo-crioc.org/pdf-rabad/fr_rabad_60_ibge.pdf
ça permet de faire la part des choses avec des gestes quotidien qu'on essaie de nous faire changer en nous culpabilisant( vous savez le robinet qu'il faut fermer quand on se brosse les dents ou la chasse d'eau qu'on tire presque à regret pour un petit pipi parce qu'on a pas le système de double chasse :-D )

Sabog

Il trainait sur le net un lien qui quantifiait la quantité de flotte nécessaire pour produire 1 kg de viande de boeuf et 1 kg de spiruline
La différence était impréssionente!!

Matien

Salut,

Je suis ce topic passioné depuis un moment déjà. juste une petite réaction à celà :
CitationAprès, il y a peut-être aussi des choses à faire pour récupérer ce fameux méthane....

Il y a déjà des installation qui font en sorte de le récupérer. Ensuite on peut l'utiliser notament pour produire de l'électricité (par ex : http://www.ge-energy.com/prod_serv/products/recip_engines/en/index.htm)

@+
Matien

Niclette

#49
CitationSinon, si on mange pas de viande ou peu comment on va compenser les carrences qui en découlent ???

Quelles carences ???  :??:
Il y a des millions de végétariens dans le monde qui se portent bien !
Un français mange plus de  100 kg de viande par an, 300 g par jour ! Réduire d'un tiers n'est pas insurmontable (c'est la consommation que nous avions il y a 20 ou 30 ans) et cela a un réel impact :
Citationon estime que la production de viande représente 9 pc du total des émissions de CO2 et 18 pc des gaz à effet de serre mesurés en équivalents CO2.
http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=349349

Et même sans changer la quantité consommée, la viande choisie à un impact sur les émissions de CO2:

 
Citation* Remplacez le faux filet par le petit salé (économies : de 100 à 200 kg)

Il y a plus de 3,5 fois plus de CO2 dans 1 kg de bœuf que dans un kg de porc (et oui, les porcs ne ruminent pas et leur nourriture demande moins de CO2 à produire que celle des bovins). Si vous remplacez la moitié de votre consommation de bœuf par de la viande de porc, vous économisez 100 kg de CO2 par an et par personne. Et 200 kg si vous dites à toute viande de bœuf d'aller se faire cuire un oeuf !

    * Remplacez le veau Orloff par le bœuf Stroganoff (économies : de 50 à 100 kg)

Les émissions de CO2 de la viande de veau sont plus de 2 fois et demi plus élevées que celles du bœuf (tout simplement parce que pour élever un veau, il faut... une vache, et que les émissions associées sont donc plus élevées). Si vous remplacez la moitié de votre consommation de veau par du bœuf, vous économisez 50 kg de CO2 par an. Et 100 kg si vous faites définitivement une croix sur le veau !

    * Troquez le jambon au madère contre du poulet farci ménagère (économies : 40 à 80 kg)

Les émissions de CO2 de la viande de porc sont plus de 2 fois plus élevées que celles de la volaille. Une autre bonne façon d'économiser du CO2 en se régalant est donc de mitonner un bon poulet au lieu de prendre une tranche de jambon. Si vous remplacez la moitié de votre consommation de porc par de la volaille, vous économisez 40 kg de CO2 par an. Et 80 kg si vous dites intégralement non au cochon !

En extrapolant un peu hardiment, si vous décidiez de ne plus manger que de la viande de volaille, vous économiseriez 600 kg de CO2. Etonnant, non ?
http://www.climatmundi.fr/lng_FR_srub_35-diminuer-ses-emissions-de-co2.html


Et surtout, la production de viande accapare une bonne partie des surfaces agricoles.
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2270/articles/a374222-.html
Et dire qu'on a essayé de nous faire croire que c'est le biodiesel et l'ethanol 85 qui ont fait augmenter les cours et créé la pénurie de céréales et autres graines l'année dernière, ben non c'est nos steacks !
Et niveau CO2 on culpabilise avec nos voiture mais on pollue autant avec la viande : LA PRODUCTION D'UN KILO DE VIANDE de veau rejette environ la même quantité de GES qu'un trajet automobile de 220 Km; l'agneau de lait : 180 Km; le boeuf : 70 km; le porc : 30 Km.

http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=20713&m=3&catid=20717

Par contre j'ai essayé, ça ne rentre pas facilement dans le réservoir un veau ou un cochon, et même en hachant la viande, la voiture marche pas super bien  :*ll*:


Boulicomtois

Citation de: Mac Karium le 11 03 09, 13:43 PM
En terme technique : vache qui pète, effet de serre, fouette (source : autocitation :-D )

ça serait plutôt vache qui rote en fait... L'essentiel des émissions de méthane se fait de ce côté de la vache.  :-p
Donc on est d'accord, l'élevage industriel a un impact important sur l'environnement, mais pas l'élevage en lui-même. Autre point, les fromages restent une des sources de protéines animales (indispensables pour éviter les carences évoquées par Dr Joker) les moins couteuses. Vouloir se passer d'élevage serait utopique et stupide. C'est une ressource importante. Après, il y a peut-être aussi des choses à faire pour récupérer ce fameux méthane....

Citation de: Mac Karium le 11 03 09, 15:39 PM
Concernant la pollution, c'est toujours une histoire de quantité. Puis il n'y a pas que les nitrates. La production des engrais chimiques ne consomme-t-elle pas plus d'énergie que de produire du fumier ou du compost qui dans ce cas s'assimile plus à du recyclage ? De plus, les composts / fumiers en plus des apports, améliorent la structure des sols, leur aération via les vers et favorisent la faune microbienne.

Là, il y aurait tout une filière à exploiter pour l'industrie porcine par exemple. En mélangeant les lisiers à de la paille, on a deux matières abondantes et peu chères pour amender les sols avec du compost.

Entièrement d'accord en ce qui concerne le bilan énergétique fumier vs engrais chimique.

Par contre, croire que la paille est abondante est faux. Elle est mal répartie. Comme le lisier en fait. Chaque zone agricole a tendance à ce spécialiser, du coup, on a des excédents d'azote dus aux porcheries en Bretagne, et des achats d'engrais chimique par les céréaliers de la Beauce. Peut-être qu'une solution serait de rendre plus homogène le paysage agricole afin d'éviter ce genre d'absurdité. Mais bon, il est probablement déjà trop tard...

Citation de: Dr.Joker le 11 03 09, 17:23 PM
en tout cas, faut avoir du temps a perdre, être ingénieur pour déchiffrer toutes les étiquettes de tous les produits, et se faire plaisir en achetant des produits bio, qu'on aura bien sur, été acheter avec son gros 4x4 diesel (oui en ville faut bien ça pour monter les trottoirs et ecraser les petites vielles qui traversent sous nos roues)
Toi, tu vas t'attirer des ennuis de la part des ingénieurs sus-cités...  :-p

Dr.Joker

Euh, msieur, m'sieur, quel format les pages parce que moi je pense que 3 mots ca doit tenir sur un peu moins, on peu pas négocier un peu, disons 4 lignes en comptant la présentation parce que sinon, je sais pas si je pourrais. Quoique avec un seul mot ca devrait aller


"oui"

en tout cas, faut avoir du temps a perdre, être ingénieur pour déchiffrer toutes les étiquettes de tous les produits, et se faire plaisir en achetant des produits bio, qu'on aura bien sur, été acheter avec son gros 4x4 diesel (oui en ville faut bien ça pour monter les trottoirs et ecraser les petites vielles qui traversent sous nos roues)

Sinon, si on mange pas de viande ou peu comment on va compenser les carrences qui en découlent ??? vous pensez que des antibio nous aiderons ? parce que l'herbe et les légumes, c'est bien pour les lapins, mais moi, je suis pas un lapin ! Et arreter de dire que l'elevage intessif c'est pas bien, j'ai vu la pub avec les poules pour les cordons bleu le Gaulois, ben si elles etaient mal traitées elles danseraient surement pas le French Cancan.

Non mais :jesorsd:

Mac Karium

Citation de: PEPEJUL le 11 03 09, 15:22 PM
"il vaut mieux être riche pour être écolo"... que pensez-vous de cette phrase ? Introduction, Paragraphe, conclusion, 4 pages, vous avez 2 heures... à vos stylos !  :diable:

Une demi heure par page...

* trace une grosse marge sur les pages *

* lève précipitamment le bras *

M'sieur ! M'sieur !

Chpeux aller aux toilettes avant ?...

paske c'est 'hachement pressé m'sieur...

:jesorsd:

Mac Karium

Citation de: Niclette le 11 03 09, 14:37 PM
Y compris des trucs pas très bio : j'ai du mal par exemple à trouver le sulfate de cuivre - ou bouillie bordelaise pour ceux qui jardinent - comme étant bio et pourtant il est autorisé et utilisé  :sifflets:
D'ailleurs c'est pas parce qu'un traitement ou engrais est issu du végétal ou de l'animal qu'il est moins polluant : les nitrates qu'ils viennent d'un fumier bio ou d'un sac d'engrais issu de l'industrie chimique polluent* de la même façon.



* si on peut considérer les nitrates comme une véritable pollution

Pour la bouillie bordelaise, c'est sûr que l'accumulation de cuivre dans le sol pose problème en cas de traitement massif. Mais on revient à ce que nous disions précédemment : traitement quand nécessaire. Parmi les traitements antifongiques, c'est le moins toxique. Si tu en connais un autre encore moins toxique, qu'il soit chimique ou "bio", je suis intéressé (c'est dit sans ironie). Il y a la bouillie nantaise aussi, le soufre.

Peut être qu'il faut repenser entièrement l'agriculture, à savoir également le choix des espèces cultivées.

Concernant la pollution, c'est toujours une histoire de quantité. Puis il n'y a pas que les nitrates. La production des engrais chimiques ne consomme-t-elle pas plus d'énergie que de produire du fumier ou du compost qui dans ce cas s'assimile plus à du recyclage ? De plus, les composts / fumiers en plus des apports, améliorent la structure des sols, leur aération via les vers et favorisent la faune microbienne.

Là, il y aurait tout une filière à exploiter pour l'industrie porcine par exemple. En mélangeant les lisiers à de la paille, on a deux matières abondantes et peu chères pour amender les sols avec du compost.

PEPEJUL

"il vaut mieux être riche pour être écolo"... que pensez-vous de cette phrase ? Introduction, Paragraphe, conclusion, 4 pages, vous avez 2 heures... à vos stylos !  :diable:

Niclette

#43
CitationIl existe en bio bien plus de moyens de contrôle des nuisibles que l'on en utilise en conventionnel

Y compris des trucs pas très bio : j'ai du mal par exemple à trouver le sulfate de cuivre - ou bouillie bordelaise pour ceux qui jardinent - comme étant bio et pourtant il est autorisé et utilisé  :sifflets:
D'ailleurs c'est pas parce qu'un traitement ou engrais est issu du végétal ou de l'animal qu'il est moins polluant : les nitrates qu'ils viennent d'un fumier bio ou d'un sac d'engrais issu de l'industrie chimique polluent* de la même façon.



* si on peut considérer les nitrates comme une véritable pollution

Mac Karium

Citation de: Boulicomtois le 11 03 09, 09:37 AM
Idem sur l'eau... Le programme est à 1000 lieux des enjeux actuels. Tout ce qu'on leur apprend, c'est les normes que doit respecter l'eau potable et sa valeur marchande. Pas ou peu d'approche des enjeux écologiques.

C'est très malheureux...  :-(

Mac Karium

Citation de: Boulicomtois le 11 03 09, 09:37 AMUn autre point qui m'a piqué les yeux... C'est sur l'aspect négatif de la viande. Là aussi, ce qui est à revoir, c'est la façon de produire de la viande, pas le fait de la produire. En France (et dans le monde) une grande partie de la surface agricole ne peut être utilisée que pour faire pousser de l'herbe. Et le bétail est ce qui se fait de mieux pour collecter et valoriser l'herbe. Faire manger des céréales à du bétail, on peut trouver ça idiot. Mais valoriser l'herbe pour produire de la nourriture, c'est plutôt un bon point, non?

Au delà de la façon de produire de la viande, il faut aussi prendre en compte le fait que des milliards d'individus n'ont aujourd'hui pas ou quasi pas accès à la consommation de viande comme dans nos pays. Le jour où ils voudront et pourront, ce sera ingérable.

- La surface au sol disponible n'est pas indéfiniment extensible.
- L'élevage industriel est une horreur (ex : un espace grand comme une feuille A4 - 21x29,7cm) par poule pondeuse sans possibilité d'étendre les ailes ou de se percher, ce qui est le comportement naturel d'une poule, le tout sans voir la lumière du jour et empilées dans des cages grillagées).
- Sans parler du méthane entérique, surtout pour les bovins responsables de 90% de ces émissions.

"Le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) d'un gaz se définit comme le forçage radiatif cumulé sur une durée de 100 ans et s'exprime relativement au CO2. Le méthane est une cible particulièrement intéressante dans le cadre de la lutte contre l'effet de serre puisque son PRG est 21 à 23 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO2) et que sa durée de vie dans l'atmosphère est courte (12 - 20 ans). Le méthane est donc un gaz très réactif et une réduction de ses émissions peut avoir des répercussions intéressantes sur l'effet de serre en quelques décennies."

"Le méthane entérique représente respectivement 45 et 65% des émissions totales de méthane et des émissions d'origine agricole en France, et serait responsable d'environ 5% du réchauffement global dans notre pays." (source : INRA Productions Animales, 2008, numéro 5).

En terme technique : vache qui pète, effet de serre, fouette (source : autocitation :-D )

C'est pourquoi il conviendrait d'une part d'éviter d'exporter nos habitudes et d'autre part, de réduire notre consommation carnée.

Et accessoirement, lorsqu'on consomme quelque chose tous les jours, on finit par perdre le plaisir associé à cette consommation.
C'est le désir qui amène le plaisir.


Boulicomtois

Citation de: Niclette le 07 03 09, 14:02 PM
Cote agriculture et OGM :
- Pour ce qui est des pesticides et engrais ils sont nécessaire si on veut des rendements corrects pour pouvoir nourrir la planète et éviter les famines. Le seul souci c'est qu'ils ont été bien mal utilisés au cours des 50 dernières années ( en clair on traite au maximum pour avoir le minimum de problèmes et les plus gros rendements). Il faut tendre vers une agriculture raisonnée : on en traite que quand c'est nécessaire.

Euh... En l'occurrence, pouvoir nourrir la planète et éviter les famines, je ne pense pas que ça soit l'objectif principal, sinon ça serait déjà fait depuis longtemps...

Citation de: Niclette le 07 03 09, 14:02 PM
Pour le Bio, je n'y crois que moyennement : ça marche tant qu'autour il y a des champs qui sont traités et qui empêche la propagation des maladies et parasites des cultures mais dans un monde de culture Bio, qu'en serait-il ?
Alors ça, c'est une vision tronquée de l'agriculture bio... Le bio, ce n'est pas rien faire sur ses cultures en comptant sur les autres pour éliminer les nuisibles. Aujourd'hui, les agriculteurs bio sont bien souvent beaucoup plus techniques que les agriculteurs conventionnels (qui s'en remettent souvent aux vendeurs de produits phyto pour leurs itinéraires techniques). Il existe en bio bien plus de moyens de contrôle des nuisibles que l'on en utilise en conventionnel. Je ne dis pas que le bio c'est la panacée (d'ailleurs je ne le pense pas), mais dire que le bio ne pourrait pas fonctionner sans l'appui de l'agriculture conventionnel, c'est abusif. Tiens, toi qui parlait de désinformation, de manque d'études et autre, tu peux illustrer tes propos?  :sifflets: (Oui, je sais, c'est facile et lâche...)

Citation de: Niclette le 07 03 09, 14:02 PM
- Lorsque l'OGM permet la synthèse d'une molécule le protégeant (la plante fabrique son propre pesticide), le risque est le même qu'en pulvérisant dessus pour la contamination par l'alimentation, on limite juste les quantités répandues mais on maitrise également mal les doses qui seront secrétées par les plantes sur plusieurs générations. Pour moi ça n'apporte pas grand chose par rapport à la situation actuelle et apporte d'autres problèmes, ce n'est donc pas une utilisation envisageable des OGM
Dire qu'on limite les quantités répandues est là aussi abusif... Le traitement contre la pyrale (puisque c'est ce que le mon810 est censé remplacer) n'est pas systématique. Donc tu peux trouver plus d'insecticide dans un mais OGM que dans un mais conventionnel.

Citation de: Niclette le 07 03 09, 14:02 PM
- Le risque de dissémination dans la nature. C'est le vrai problème des OGM. Le gêne qu'on introduit procure un avantage à la plante, il y a donc tout lieu de penser qu'il se propagera dans rapidement aux cultures non OGM de cette plante mais aussi aux espèces proches (dont certaines peuvent être indésirables). En clair tout retour en arrière est quasi impossible. C'est ça qui me fait peur avec les OGM et qui fait que j'y suis globalement opposé (en dehors de culture en milieu fermé et à condition de rendre stériles les plantes modifiées pour par exemple fabriquer des médicaments)

Attention, la dispersion des gènes ne se fait pas uniquement via reproduction naturelle... D'autres agents (virus, bactéries du sol, bactéries symbiotiques) peuvent également être des vecteurs dépassant de loin la barrière de l'espèce.

Un autre point qui m'a piqué les yeux... C'est sur l'aspect négatif de la viande. Là aussi, ce qui est à revoir, c'est la façon de produire de la viande, pas le fait de la produire. En France (et dans le monde) une grande partie de la surface agricole ne peut être utilisée que pour faire pousser de l'herbe. Et le bétail est ce qui se fait de mieux pour collecter et valoriser l'herbe. Faire manger des céréales à du bétail, on peut trouver ça idiot. Mais valoriser l'herbe pour produire de la nourriture, c'est plutôt un bon point, non?

Et puis pour conclure, un petit fait pour étayer le débat éducation vs obligation (même si les deux sont évidemment indispensables): je forme des jeunes apprentis (16-25 ans) dans différents domaines, et je dois notamment leur apprendre à connaitre les différents type d'ampoules. Vous savez ce qui est au programme? Les lampes à incandescence (oui, celles qu'il n'utiliseront probablement plus...), les lampes halogènes, les tubes fluo et les fluocompactes... Rien sur les lDEL, évidemment. Trop avant-gardiste pour les vieux croûtons qui pondent les programmes. (Ah pardon, qui recopient les programmes d'une année sur l'autre). Pourra-t'on reprocher à ces futurs actifs d'utiliser des lampes peu adaptées à leur utilisation?

Idem sur l'eau... Le programme est à 1000 lieux des enjeux actuels. Tout ce qu'on leur apprend, c'est les normes que doit respecter l'eau potable et sa valeur marchande. Pas ou peu d'approche des enjeux écologiques.

Dr.Joker

mais c'est la crise mon cher !!! avec tout les millards qui se sont perdu dans la nature !!! (d'ailleurs c'est le moment de partir a la chasse, ils doivent bien etre quelque part !!!!)

PEPEJUL

Tous les engagements pris lors du Grenelle de l'Environnement qui devait ouvrir la voie à une "Révolution verte" en France ont été ajournés...  :xx: :xx: :xx:

Vous le saviez ?  :ange:

Mac Karium

Salut,

Je répond aux points que par manque de temps, j'avais laissé de côté.

Citation de: Niclette le 21 02 09, 18:39 PM
C'est là où mon avis est le plus différent je pense : La majorité des gens étant irresponsables /jem'enfoutiste/ inconscient ou tout ce qu'on veut, qui fait qu'ils ne bougent pas le petit doigt, il faut imposer. Cela suppose un peu de courage politique. Pour imposer aux industriels, on ne s'est pas gêner (mais avec l'image de méchants qu'on les patrons en France ça passait très bien).

La caricature assortie d'une dose de manipulation permet de détourner l'attention des problèmes réels. Désigner UN responsable / coupable / méchant permet d'éloigner les regards des responsabilités réelles d'autres acteurs. Nos sociétés sont trop complexes pour qu'il n'y ait qu'un responsable. Cette image de méchant est souvent utilisée, ce qui est assez hypocrite puisque la plupart des particuliers consomme de manière non responsable.

Ceci dit, heureusement qu'il n'y a pas eu de "gêne". Les industriels font aussi partie des gens et ils peuvent être aussi irresponsables / je m'enfoutiste / inconscients. S'il n'y avait pas de règles draconiennes, ce serait la catastrophe. La morale se fait vite poser des élastiques quand d'une part, des intérêt financiers sont en jeu et d'autre part, quand les nuisances n'ont pas un impact fort, catastrophiquement visible et remettant en cause la pérennité de la structure (industrielle, commerciale, financière ou individuelle). Ca vaut aussi bien pour les individus que pour les sociétés.

Quand à ce qu'on nomme "industriels", il faut aussi faire le distinguo entre ceux qui sont soumis à des règles strictes et contraignantes et ceux qui n'ont pas (encore) à les respecter, ce qui constitue une pression déloyale sur les premiers (ou une invitation à la délocalisation).


Citation de: Niclette le 21 02 09, 18:39 PM
Une solution écologique existe ? On l'impose ! Oui une minorité va grogner, mais une majorité va l'approuver dès que les effets font se faire ressentir (tu vois même moi je grognais pour l'interdiction des ampoules classiques mais je suis bien obligé de convenir que c'est la seule solution pour avancer)

Je fais donc le raisonnement suivant :

Les particuliers ne peuvent acheter que ce que les industriels produisent.
Donc si l'industrie produit propre, le particulier suivra de facto.
C'est le chemin le plus court il me semble.


Citation de: Niclette le 21 02 09, 18:39 PM
Des exemples :
- interdictions à la vente des vieux convecteurs électriques qui chauffe seulement le plafond au profit des radiants, des radiateurs à inertie, accumulateurs ...
- obligation du chauffe eau solaire sur les maisons neuves
- interdiction de vente des cyclomoteurs (bruyants et polluants) de moins de 50 cc au profit des modèles électriques qui sont désormais au point
- etc

Nous sommes donc d'accord.

D'un côté, retirer de la vente les produits posant problème (donc interdire aux industriels de les produire).
De l'autre, inviter les particuliers à s'équiper propre.

Soit dit en passant, je trouve déplorable que la France ait choisit la baisse de la TVA dans la restauration au détriment d'une baisse du taux sur les produits verts comme il en avait été question.  :-/


Par ailleurs, comme tu le soulignes, il serait très pertinent de mettre en place des aides techniques.
Mais est-ce qu'elles n'existent pas déjà ?   :??:
(c'est une question car les aides sont légions !)



Mac Karium

#36
Je passe en coup de vent.

100 % Ok avec toi Niclette.

Une précision sur le plan phytosanitaire concernant les cultures bio. Avec une rotation des cultures (ex : ne pas semer des tomates ou espèces voisines comme les pomme terre par exemple sur la même parcelle deux années consécutives) et des traitements bio (bouillie bordelaise, soufre, savon + huile de colza, purin d'ortie, lutte biologique, etc.), on s'en sort. C'est plus contraignant mais ça marche. Et en cas, d'attaque sévère, oui : on traite de manière "conventionnelle".

Pour les OGM, c'est exactement ça : la dissémination, la contamination d'autres plantes et le retour en arrière impossible sont le big problème. Nous n'avons aucun recul pour déterminer l'impact de ces organismes modifiés sur l'équilibre des écosystèmes.

[EDIT] Le second gros pb des OGM réside dans la "brevétisation" du vivant. Et avec la dissémination, ça devient un casse tête juridique (ou une manne financière pour les firmes propriétaires du dit gène...).

Il y a un sujet dont on parle peu en matière d'agriculture, c'est la disparition des sols fertiles et l'aspect essentiel de l'humus ainsi que les associations de plantes qui s'entraident mutuellement. D'où l'intérêt de technique comme la micro-agriculture durable et biointensive qui s'adresse aussi bien aux pays développés qu'à ceux en voie de développement et fait baisser la surface nécessaire pour produire de la nourriture par personne et par an.

Car il ne faut pas oublier que l'agriculture ne produit pas uniquement pour l'alimentation humaine directe mais aussi pour nourrir le bétail. Augmenter la consommation de viande à travers le monde réduit la surface de terres affectées à la production de fruits & légumes...

Un article très intéressant sur le bio intensif :
- Le sens de l'humus (John Jeavons)

A plus tard !

Niclette

Pour le DDT, ce n'est sans doute pas la solution à la malaria, c'est une des solutions.
C'est sans doute un complément nécessaire à la prévention faite avec les moustiquaires ou la protection des points d'eau : quand les mesures de préventions sont insuffisantes on y a recours.

Cote agriculture et OGM :
- Pour ce qui est des pesticides et engrais ils sont nécessaire si on veut des rendements corrects pour pouvoir nourrir la planète et éviter les famines. Le seul souci c'est qu'ils ont été bien mal utilisés au cours des 50 dernières années ( en clair on traite au maximum pour avoir le minimum de problèmes et les plus gros rendements). Il faut tendre vers une agriculture raisonnée : on en traite que quand c'est nécessaire.
Pour le Bio, je n'y crois que moyennement : ça marche tant qu'autour il y a des champs qui sont traités et qui empêche la propagation des maladies et parasites des cultures mais dans un monde de culture Bio, qu'en serait-il ?

Pour les OGM, ce qui existe en l'état actuel n'a aucun intérêt pour la société, ce ne sont que des moyens de traiter encore plus ou de faire fabriquer à la plante directement les produits qu'on pulvérisait dessu. Je ne crois pas que ce soit le but. Et surtout ce ne sont pas les pays pauvres qui en profite ! Dans ces pays là les paysans n'ont même pas les moyens de se payer des semences !
On peut rêver d'OGM qui permettent à la plante de résister aux sécheresses ou je ne sais quoi mais pour l'instant ça n'existe pas dans le commerce.
Au niveau des OGM, la désinformation est totale :
- Le risque direct de l'OGM n'existe pas : il n'y a pas de raisons pour que le gêne implanté dans la plante passe chez l'homme (je mange de la salade tous les jours et je ne fais pas de photosynthèse pour autant  :sifflets: )
- Lorsque l'OGM permet la synthèse d'une molécule le protégeant (la plante fabrique son propre pesticide), le risque est le même qu'en pulvérisant dessus pour la contamination par l'alimentation, on limite juste les quantités répandues mais on maitrise également mal les doses qui seront secrétées par les plantes sur plusieurs générations. Pour moi ça n'apporte pas grand chose par rapport à la situation actuelle et apporte d'autres problèmes, ce n'est donc pas une utilisation envisageable des OGM
- Le risque de dissémination dans la nature. C'est le vrai problème des OGM. Le gêne qu'on introduit procure un avantage à la plante, il y a donc tout lieu de penser qu'il se propagera dans rapidement aux cultures non OGM de cette plante mais aussi aux espèces proches (dont certaines peuvent être indésirables). En clair tout retour en arrière est quasi impossible. C'est ça qui me fait peur avec les OGM et qui fait que j'y suis globalement opposé (en dehors de culture en milieu fermé et à condition de rendre stériles les plantes modifiées pour par exemple fabriquer des médicaments)

Si on veut aider les pays pauvres pour leur agriculture, nul besoin de techniques nouvelles, aidons les déjà à acquérir les techniques de culture basiques, cela leur permettra de produire beaucoup plus :
- Mécanisation (pas des grosses moissonneuses, pas mal de paysans se contenterait d'un motoculteur qui lui permettrait de retourner la terre, de faucher mécaniquement ses champs, ...)
- amélioration des semences (la plupart des paysans pauvres sème une partie de la récolte précédente, les rendements sont donc beaucoup plus faible que si ils possédaient des semences sélectionnées)
- accès à des traitements de base en curatif
...

Il ne faut pas oublier que sur les 1,3 à 1,5 milliards d'agriculteur dans le monde, un tiers envrion cultive leur terre avec des outils manuels, comme à la préhistoire. Une moitié dispose de la traction animale comme au moyen-age ... On est loin de l'agriculteur de nos pays développés !
Sans faire passer ces gens à la culture intensive, il y a une marge de progression ! Le simple fait de passer à la traction animale pour les 450 millions les plus pauvres peut leur permettre de doubler ou tripler les rendements !
http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-7328.html

Dr.Joker

Citation de: Mac Karium le 07 03 09, 01:55 AM
Pour les populations ?... -->  :rire:
C'est de l'humour ?...

Comme le fait de bien les étudier Avant de les utiliser sans doute...

:diable:


euh, desolé, j'etais un peu dans le  coltar hier soir. Quand je parle de mine d'or, c'est pour la nourriture de la population pas en gain d'argent pour celle ci. Si on leur fourni un mais (ou cereale en general) qui resiste a des conditions plus rude, la population sera mieux nourrie (attention, je parle de ca dans un monde utopique ou les gouvernements n'en profiteraient pas pour tout revendre a l'exportation sous pretexte que la production a augmentée)

Pour en revenir au pétrole et aux energies en generale, je viens de lire dans ca m'interesse que des chercheurs sont en train de finir de mettre au point un systeme qui produirait "des mini soleils" avec tout ce qui en decoule, dont une production d'energie quasi inepuisable et quel sera sa premiere utilité, je vous le donne en mille !!!! les futures armes thermonucleaire !!!! ah bon, parce qu'il vaut mieux avoir de quoi se taper sur la gueule plutot que d'avoir de quoi vivre !!!???

Mac Karium

Je reviens au sujet principal de ce post, à savoir l'eau et l'air.

Une info aquatique :

La rupture d'un pipeline a provoqué fin février une marée noire en... Amazonie. Et oui, il n'y a pas qu'en mer que ça se produit et en l'occurrence, c'est même pire en Amazonie. Ce pipeline transporte l'équivalent de plusieurs centaines de milliers de barils de brut par jour. Deux millions de litres de brut viennent de se déverser près du village de Santa Rosa, dans la rivière du même nom, en Equateur. On passe sur la catastrophe écologique et humaine car les populations locales sont maintenant privées d'eau potable et dépendent maintenant de la pluie et de l'aide fournie par l'OCP (Oleoducto de Crudos Pesados : l'opérateur dudit oléoduc). Idem pour les douches. Déjà que la pose de ce pipeline avait causé déforestation et dépossession des populations indigènes.

Mais l'alimentation en brut est sauvegardée grâce aux stocks et les exportations sont assurées pour le reste du mois de février (dixit le porte parole de l'OCP). C'est toujours intéressant de voir les priorités de chacun...

Dans le même registre, la société pétrolière Texaco, première à s'implanter en Equateur est en procès contre 30.000 habitants de la région qui l'ont attaqué suite aux pollutions, à savoir des dizaines de milliards de litres d'eau polluées par des dizaines de millions de litre de brut durant les quelques dizaines d'années d'exploitation. Le procès s'étalant sur plus de 10 ans aura lieu en Equateur, ce qui est une première et pas gage d'impartialité car le gouvernement équatorien n'est pas tout rose non plus. Depuis, Texaco est devenue une filiale de Chevron. Issue en 2009.

Intéressant aussi de voir comment les erreurs du passé ne semblent pas servir, quand on voit l'exploitation des sables bitumeux au Canada et la pollution désastreuse que cela entraine.

Mac Karium

Citation de: Dr.Joker le 06 03 09, 23:38 PM
a ce moment la, il faudrait peut etre voir du coté des OGM, si on sait les produire correctement et qu'on prend le temps de les etudier avant de les mettre en service... A l'utilisation dans certains pays ca pourrait etre une mine d'or pour la population !!!

Pour les populations ?... -->  :rire:
C'est de l'humour ?...

Comme le fait de bien les étudier Avant de les utiliser sans doute...

:diable:

Mac Karium

#31
Citation de: PEPEJUL le 07 03 09, 00:23 AM
à ce propos il y a un chouette article dans le dernier nouvel obs au sujet du nouveau Maïs OGM destiné à être cultivé chez nous... La commission chargée d'évaluer son éventuelle toxicité a décrété qu'il était parfaitement sain... Donc autorisé.

Le problème c'est que sa particularité est de résister au ROUNDUP... mmmmmmmh le bon maïs gorgé de ROundup qu'on va retrouver dans nos assiettes ! Miam miam... heureusement que la commission exerce un contrôle si rigoureux sinon notre santé serait en danger !  :diable:




Question pour un champion....
*roulement de tambour*

Je suis le créateur de l'Agent Orange
J'ai acheté en 1929 la firme ayant mis au point la fabrication industrielle des PCB (qui, accessoirement, empoisonnent et non empoissonnent les fleuves et rivières).
J'ai obtenu par manipulation génétique une hormone de croissance de synthèse (afin stimuler production laitière bovine)
Je commercialise également le maïs OGM en question.
Je suis le producteur du Roundup.
Je me suis récemment fait condamné pour publicité mensongère concernant le Roundup...

Je suis, je suis...

:diable:


Impressionnant isn't it ?...

Quelques liens pour la route and enjoy :

- Le monde selon Monsanto
- Etude sur les effets du Roundup sur des cellules humaines
- Effets de l'herbicide Roundup : communiqué de presse
- Publication scientifique (en british : yes Sir) de Nora Benachour et Gilles Eric Séralini - Université de Caen.



Mac Karium

@ Niclette :

Dans le lien que tu donnes, le principe de précaution y est effectivement remis en cause et parfois, les raccourcis y sont parfois caricaturaux...

Extraits :

- "En quelque sorte, la vie des insectes prédomine sur la vie humaine."
- "Est- ce qu'on doit préserver l'environnement au détriment des millions de vie humaines ?"
- "Doit-on sauver la vie de centaines de millions d'enfants et de femmes enceintes au détriment du risque de l'amincissement de l'épaisseur des coques d'œufs de certaines espèces d'oiseaux?"
- "N'y aurait-il pas un désintéressement économique derrière toute cette propagande ?".


Ca donne l'impression qu'on oppose le nord (occident) au sud, la protection de l'environnement à celle des hommes. L'homme fait partie de l'environnement. Protéger l'environnement, c'est aussi protéger l'homme. Ce qui est d'ailleurs est reconnu dans la page des enjeux. Un peu fouilli et caricatural...

Qui peut dire aujourd'hui ce qui se serait passé si le DDT n'avait pas été interdit car comme le mentionne ce site, le DDT n'a pas de frontières, on en retrouve même dans les tissus de mammifères arctiques. Il se décompose en produits toxiques et sa demi vie est de 150 ans en milieu aquatique.

Donc, choisir entre cancer et malaria ?
Rendre toxiques les sols, l'air, l'alimentation pour lutter contre une maladie ?
Ce n'est pas une solution ça.

:xx:

Sans parler du problème de la résistance progressive au DDT acquise par les anophèles. Même lors de l'arrêt des pulvérisations, les populations de moustiques résistants se maintiennent. Ce qui fait que lorsqu'on réutilise à nouveau le DDT, les populations résistantes explosent. Donc, en voulant guérir un mal, on crée une situation qui devient ingérable.

Je pense que dès le départ, la solution du DDT était mauvaise, qu'elle a en fait retardée la mise au point d'une véritable solution. Car on ne peut dissocier la préservation des populations de la préservation de l'environnement.

D'autres moyens ont fait leur preuve et permettent de lutter efficacement, de façon peu couteuse contre la malaria (ou autres parasites dont le vecteur est le moustique) en attendant un traitement comme le G25 par exemple : protection des source d'eau, moustiquaires traitées dans la mesure où le moustique pique le soir et la nuit, traitements fongiques en pulvérisation sans phénomène de résistance.

Le véritable scandale en l'occurrence, c'est la rareté des moustiquaires en Afrique par exemple alors qu'elles seraient si utiles aux populations. Une partie de celles dispos sont même détournées et utilisées comme filet de pêche. Pire : dans certains pays touchés par ce fléau, elles sont soumises à des taxes !... Avant de remettre en cause le principe de précaution, il faudrait faire le tri.

Le cas du DDT / malaria montre surtout qu'il ne faut jamais penser de façon uniquement globale.
Ca ne remet pas en cause le principe de précaution.

Je cite ton lien :

"Ce principe (de précaution) est invoqué chaque fois qu'il y a un doute sur une réalité scientifique (explication d'un mécanisme, contestation sur la nature des conséquences d'un phénomène) et que l'on veut agir sans attendre d'y voir clair : or l'expérience a montré qu'une application inconsidérée peut entraîner des effets pervers graves, voire catastrophiques."

Cette remarque s'applique dans les deux sens à savoir que le DDT a été utilisé avant qu'on en connaisse tous les risques et qu'il a entrainé des effets pervers... Et il n'a pas été utilisé que contre la malaria ce qui a aggravé ses effets.









PEPEJUL

à ce propos il y a un chouette article dans le dernier nouvel obs au sujet du nouveau Maïs OGM destiné à être cultivé chez nous... La commission chargée d'évaluer son éventuelle toxicité a décrété qu'il était parfaitement sain... Donc autorisé.

Le problème c'est que sa particularité est de résister au ROUNDUP... mmmmmmmh le bon maïs gorgé de ROundup qu'on va retrouver dans nos assiettes ! Miam miam... heureusement que la commission exerce un contrôle si rigoureux sinon notre santé serait en danger !  :diable:

Dr.Joker

a ce moment la, il faudrait peut etre voir du coté des OGM, si on sait les produire correctement et qu'on prend le temps de les etudier avant de les mettre en service... A l'utilisation dans certains pays ca pourrait etre une mine d'or pour la population !!!

Niclette

CitationUn autre exemple de changement induit par la sensibilisation : celui de la biologiste américaine Rachel Carson. Dans son livre - Silent Spring (printemps silencieux) -  c'est la première à avoir parlé de la pollution provoquée par les pesticides tels que le DDT. Et c'était en 1962, il y a 47 ans !

Sans elle, sans la sensibilisation qu'elle a permit auprès du grand public américain, les industriels auraient continué de produire et épandre cette saloperie de DDT... Grâce à elle et au mouvement engendré, il a été interdit.

Ce n'est pas si rose. Certes le DDT est une saleté difficile à éliminer qui conduit à des cancers. Le problème c'est que l'arrêt de son utilisation a conduit à une explosion de la malaria dans bien des pays.
L'interdiction n'était donc pas la bonne solution, il faut l'utiliser avec précaution et dans des cas très précis. Son interdiction a tué plus de personnes qu'elle n'en a sauvé.
Des infos sur ce sujet où les 2 aspects sont présentés : http://projetscours.fsa.ulaval.ca/gie-64375/DDT/index.html

C'est tout le problème du principe de précaution qui envahit notre vie quotidienne : encore faut il que ce principe de précaution n'ait pas des effets plus néfastes encore que le danger supposé (et même pas potentiel !) qu'il fait courir et qu'il y ait des solutions de remplacement.