Citation de: ElTofi le 13 01 08, 18:11 PM
si je te suis bien, jusqu'alors, on différenciait les espèces par des critères morphologique (formes, patron de coloration) et géographique ce qui n'est pas toujours fiable. ADN à l'appui, on peine à différencier des espèces très différentes par leur coloration...
mais, on garde encore des clés d'ID qui restent malgré tout uniquement morphologique (ocelle, tache sombre en V, etc...)
c'est pas un peu confus ? ou c'est moi qui ai mal compris ? Dans tous les cas, c'est un sujet super intéressant.
Et bien il apparaitrai deux choses :
L'origine geographique est une des clef les moins fiable. Des poissons classés dans deux especes differentes à cause de leurs origines géographiques peuvent très bien apparaitre dans la même espece si on cache ce critere. L'idée de la classification par des marqueurs sur l'ADN est de ne connaitre que cela du spécimen. On utilise cet info pour trouver une espece et ensuite on regarde si on tombe juste ou pas en fonctions des autres criteres. Un premier ensemble de spéciments est utilisé pour choisir les marqueurs et pour etalonner les logiciels. Pour cela on utilise des espèces bien établies et bien différentié. L'echelle de travail est le plus souvent la famille ou la tribue. Dans notre cas par exemple les Loricarinae.
Pour chaque espèces on obtient un nuage de points et un écart acceptable (bruit).
Ensuite on rentre le maximum d'échantillons dans la moulinette, et indépendamment de leurs classifications préalables on regarde où ils tombent.
Le travail de Raphael dans son article à ete de chercher des clefs externes qui confirment les résultat obtenus. Par contre pour ce travail il n'est pas descendu au delà du genre. Cela ne permet pas de trouver l'espèce. Donc oui ont parle de critères morphologiques, tels que les dents, le nombres de plaques osseuse, ..... et d'autres moins utilisables pour nous tels que des statistiques sur le ratio longueur/largeur.
Dans un genre, pour differencier les especes, effectivement on retombe sur des caracteres de couleurs. Mais tout cela reste très délicat car souvent il y a peu de spécimens etudiés (1 parfois, 5-6 le plus souvent). Les limites géographiques ont été posée souvent en un temps ou la géographie de l'amerique du sud etait mal connue. Il a quand même fallu plus de 200ans après que des espagnols aient utilisés cette voie fluviale pour fuir et l'aient ecrit pour qu'enfin on admette que peut être le bassin de l'Orenoque communiquai avec le bassin amazonien. Aujourd'hui on peut dire qu'il est bien possible que tout communique. Et s'il faut 6000 ans à une population de rineloricaria pour aller du venezuela en argentine, elle peut tres bien y arriver un peu différente. Est ce pour autant une espece differente ?
Ce système à quand même une grosse limite, le choix des marqueurs est au moins aussi crucial que le choix des critères morphologiques. Un mauvais choix conduit aux meme aberrations. Certains donneraient comme resultat que chaque individu à sa propre espece, d'autres que tous appartiennent à la même.
Juste pour rire, chercher a définir sur des critères externes deux espèces tels que Canis lupus et Columba livia. Ensuite reprenez vos critères et appliquez les à une population. Surprise.... c'est un coup à trouver des critères qui font qu'un chat devient un chien ou a manger du pigeon au pot.
Et j'evite Homo sapiens sapiens à cause des aspects 'émotionnels'. Mais parler du patron de coloration des poissons pour les classifier c'est peut être comme parler de la couleurs des cheveux pour définir une population humaine.
Mais imaginez vous ET débarquant sur terre et cherchant a classifier ce qu'il y trouve...