Le Marché

Démarré par Mac Karium, 09 06 09, 18:57 PM

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Mac Karium

Deux liens intéressants :

- Abolir l'économie de marché ne résoudrait pas la question écologique (1)

- Rapport de la commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social (2)

(1) Chat avec Eloi Laurent sur la nécessaire jonction à effectuer entre écologie, économie, "soutenabilité", justice sociale et bien être non matériel. Fait plaisir de lire de l'humanité dans l'économie. Eloi Laurent, économiste senior et conseiller scientifique à l'OFCE, chercheur invité au Centre d'études européennes de l'université de Harvard.

Extrait :
Citation(...) il nous faut passer de la croissance économique au développement humain, c'est-à-dire à la croissance des niveaux de vie en trois dimensions, la soutenabilité, la justice (c'est la question des inégalités et de leur nécessaire réduction) et enfin, le bien-être non matériel (éducation, santé, bonheur). Il nous faut passer d'une perspective unidimensionnelle, centrée sur le revenu monétaire à une croissance plurielle, soutenable et juste.

(2) Ce rapport a pour but de déterminer les limites du PIB en tant qu'indicateur des performances économiques et du progrès social, de réexaminer les problèmes relatifs à sa mesure, d'identifier les informations complémentaires qui pourraient être nécessaires pour aboutir à des indicateurs du progrès social plus pertinents, d'évaluer la faisabilité de nouveaux instruments de mesure et de débattre de la présentation appropriée des informations statistiques.

Un exemple très simple et parlant :

CitationIl se peut que les statistiques habituellement utilisées ne rendent pas compte de certains phénomènes qui ont une incidence de plus en plus grande sur le bien-être des citoyens. Si, par exemple, les embarras de la circulation peuvent faire croître le PIB du fait de l'augmentation de la consommation d'essence, il est évident qu'ils n'ont pas le même effet sur la qualité de la vie.

(...) Enfin, la manière dont les statistiques sont rendues publiques ou utilisées peut donner une vision biaisée des tendances économiques. Ainsi, place-t-on généralement l'accent sur le PIB, alors que des notions comme celle de produit national net (qui prend en compte les effets de la dépréciation du capital) ou celle de revenu réel des ménages (centrée sur les revenus effectifs des ménages au sein de l'économie) peuvent être plus pertinentes.





Mac Karium

Bah...
Si on ne peut même plus faire confiance au figaroooo  :roll:

M'enfin bon : quelque soit le bout par lequel on le prend, sont en faillite les gars. L'avidité rend-elle aveugle au point de ne pas comprendre que l'artificiel poussé à cet extrême ne pouvait déboucher que sur la ruine ?

Ca me rappelle l'Arizona, région désertique, où un des symboles de la réussite sociale est le carré de pelouse bien vert devant la baraque. Planter du gazon si gourmand en eau dans cette région, juste pour dire que l'homme est plus fort que la nature et la domine. Ca pourrait presque - Presque ! - être risible si ça n'était pas aussi lamentable et immature comme mentalité.

Surtout qu'il existe quantité de plantes adaptées à ce climat, aptes à faire un tapis de verdure. Mais non. Pour que ce soit "intéressant", il faut que ce soit artificiel pour satisfaire l'ego.

Planète Incendiée Béatement --> P.I.B.

Le PIB est nuisible à l'environnement.





Niclette

C'est surtout la notion de dette en fonction du PIB qui est ridicule : la dette n'est pas calculée en fonction des revenus de l'état mais de ce que produit le pays.
C'est un peu comme si j'allais voir mon banquier pour lui dire que je ne suis pas beaucoup endetté : 10 million d'euros de dettes ce n'est que 10% du chiffre d'affaire de mon employeur :fou:

Mac Karium

Et qu'un article plus loin, ils notent :

CitationCelle du Japon flirtera avec les 200% de son PIB, suivie par celles de l'Italie (127,3%) et de la Grèce (111,8%). La France n'en est pas là... Sa dette n'aura atteint l'an prochain «que» 84% du PIB - un niveau déjà historique. Et dès 2013, elle aura dépassé les 90%.

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/11/26/04016-20091126ARTFIG00006-le-niveau-de-la-dette-francaise-suscite-de-nouvelles-inquietudes-.php

Trop fatigué pour chercher là...  :dodo:
Faut écrire à M'sieur Woerth  :*ll*:

Niclette

J'ai quand même du mal à comprendre comment avec une dette de 70% du PIB comme la France (sauf que nous le chiffre en bas de la facture est 25 fois plus important, de l'ordre de 2000 milliards de dollars  :roll2: ), pourquoi l'émirat serait plus près de la faillite que nous  :sifflets:

Mac Karium

L'émirat de Dubaï au bord de la faillite

CitationDubaï World, la holding publique propriétaire de la fameuse île artificielle en forme de palmier, demande un sursis à ses créanciers sur 59 milliards de dollars. (...) d'autant plus inquiétante qu'elle intervient le jour même où l'émirat annonce avoir levé 5 milliards de dollars (...) cet apport d'argent frais ne suffit pas à éponger l'océan de dettes de Dubaï, qui représente 70 % de son produit intérieur brut (PIB)

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/11/25/04016-20091125ARTFIG00338-l-emirat-de-dubai-au-bord-de-la-faillite-.php#xtor=AL-5

C'est pourtant pas un scoop que l'avidité et l'artificiel conduisent toujours à la ruine  :-/



Sabog

Citation6 200 entreprises ont bénéficié de cette "taxation au taux réduit" de 0 % à compter du 1er janvier 2007, ce qui a représenté un manque à gagner pour l'Etat de 20,5 milliards d'euros sur deux ans :

lien



Citationle Président, alors ministre des finances, a mis au point une formidable niche fiscale qui a permis aux grands groupes et aux fonds LBO de vendre leurs filiales sans imposition sur les plus-values.

lien




Mac Karium

Merci pour le lien. :merci:
Oublié de le placer cette nuit.
Ca m'a tellement -->  :ooo:

Pour le reste, tout à fait.

Comme c'est très bien expliqué dans l'article :
CitationD'un côté, des pays qui se sont enrichis et développés au mépris de l'environnement, et qui sont en ce sens collectivement responsables du réchauffement. De l'autre, au Sud, des pays en développement à qui nous demandons de ne pas faire les mêmes erreurs, alors qu'ils sont les premières victimes des nôtres.


En prenant conscience des solutions possibles grâce à ces infimes pourcentages, c'est là qu'on se demande pourquoi il a fallut taper dans les caisses de l'Etat (=nous) pour renflouer les banques.

Banques qui aujourd'hui renouent avec des bénéfices faramineux et peuvent distribuer des milliards de bonus à leurs traders (qui ne sont d'ailleurs que la partie visible de l'iceberg). Ca laisse songeur quand aux sommes qu'elles ont pu engranger pour pouvoir distribuer de tels bonus...  :-/ Quand on pense qu'il y a un an, c'était presque une question de vie ou de mort de les renflouer...

Ce qui veut tout simplement dire qu'aucun enseignement n'a été tiré de cette crise, que la bourse est resté ce casino géant et que les produits à risques, toxiques, sont toujours en circulation. Parce que c'est le seul moyen que les banques ont eut pour renouer avec des gains aussi grands aussi rapidement.

A se demander si cette crise n'a pas été créée pour fragiliser les états et maintenir le système en place.






Julien

CitationUne taxation sur les transactions financières au taux très faible de 0,01 % rapporterait déjà plus de 100 milliards de dollars.

L'article en question : http://www.lemonde.fr/planete/article_interactif/2009/11/20/sommet-de-copenhague-la-gouvernance-le-financement-les-questions-en-jeu_1269528_3244.html

Presque assez d'argent pour parer à l'urgence avec 0,01%... imaginons une taxe de 0,02%, 0,05%, ou 0,1% (ce qui reste raisonnable il faut le reconnaître...)... le changement pourrait prendre un rythme et une ampleur bien différente, et résoudre par la d'autres problèmes humains et sociaux dont souffrent les pays du Sud (désertification, pénurie énergétique, famines... tout est lié)

Mac Karium


CitationUne taxation sur les transactions financières au taux très faible de 0,01 % rapporterait déjà plus de 100 milliards de dollars.

Zéro virgule zéro un pourcent --> CENT MILLIARDS DE $

Ca en dit quand même long sur le niveau colossal des sommes d'argent qui circulent.

:-/


Mac Karium

Citation de: PEPEJUL le 17 11 09, 01:05 AM
proposons-leur notre tchnologie de pointe pour qu'ils fabriquent des voitures propres...  :cool:

Cela peut être une solution.

Nos sociétés exercent un tel pouvoir de fascination que si nous nous tournons vers le "durable", peut être y'a-t-il un espoir, qui en plus, ouvrirait de nouveaux marchés.

Mac Karium

Citation de: PEPEJUL le 17 11 09, 01:05 AM
proposons-leur notre tchnologie de pointe pour qu'ils fabriquent des voitures propres...  :cool:

Technologie de pointe au pays des fakirs ?  :-D

:jesorsg:

PEPEJUL

proposons-leur notre tchnologie de pointe pour qu'ils fabriquent des voitures propres...  :cool:

Mac Karium

#30
Mon propos n'était pas d'établir un comparatif mais d'avoir une idée des masses en jeu.

10 % de la population des Indes :-D représente plus de 100 millions de personnes.
Soit environ 1/5 de la population européenne et plus que toute la population française.

En gros, chaque seconde, il nait un indien...
Le temps de rédiger ce message (10mn), il est né environ 600 personnes aux Indes.
(note : je n'ai rien contre les indiens. C'est juste un exemple)

Donc, pour revenir au thème initial - les marchés - quand un constructeur se réjouit d'avoir c##çu une voiture pour 1000 €, ce qui rend accessible la motorisation à 10% de la population indienne, même si le gars s'appelle Tata Motors, je ne trouve pas ça gai... (virgule d'humour avant le "désespoir"...).

100 millions de véhicules supplémentaires à essence  :ooo:

Je trouve ça totalement irresponsable. La population mondiale devient tellement importante qu'il ne devrait plus être possible d'entreprendre de tels projets sans se soucier des conséquences. Ce n'est pas parce qu'on PEUT le faire qu'on DOIT le faire. J'ai bien conscience que si je peux tenir ce genre de discours, c'est parce que j'ai eu la possibilité d'avoir ce dont ces populations des pays émergents ont toujours été privées. Ce dont elles ne peuvent que rêver.

Mais vu les masses qui sont en jeu et qui obligatoirement, auront des conséquences néfastes sur le monde clos dans lequel nous vivons, il ne devrait pas être autorisé de lancer ce genre d'entreprise sans un minimum de réflexion. La même chose, mais avec une voiture propre. Vraiment propre. Le propos n'est pas de leur reprocher quoique ce soit. Ils ne font pas pire que nous : ils font pareil. Et c'est tout à fait compréhensible. Le problème étant que lorsque nos sociétés sont passées à l'ère industrielle, à la consommation de masse, nous n'étions pas des milliards d'individus...

Tous nos efforts actuels - individuels ou collectifs - pour nous inscrire dans le "durable" sont ridicules pour ne pas dire inutiles face à de telles déferlantes.

Quel est votre sentiment à ce propos ?


Julien

#29
CitationQuand on voit les marchés "émergents"... genre l'Inde qui sont plus de 10 fois plus que nous... lol... :fou: les chinois, les Amériques du Sud... qui veulent tous se développer, exploser la sacro sainte croissance...  consommer, consommer, consommer... sans vouloir entendre parler de limitation. En même temps, on peut les comprendre mais est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir une "raison d'état" pour la planète ?...

Tel gros constructeur automobile indien qui sort un proto de voiture hyper bon marché. Certes, il y a l'exploit technique et économique. Mais quand on imagine ne serait-ce que 10 % de la population indienne avec un moteur à essence, ca fait quand même plus que toute la population française !

Un petit bemol tout de même : cette comparaison revient sans cesse, mais elle ne tient pas debout. Par exemple, ce qu'on appelle l'Inde est l'Union indienne, ensemble de 35 États qui rassemblent un milliard d'habitant sur environ 3,5M° de km².
La France représente environ 0,55 M° km², pour près de 65M° d'habitant.
Il serait donc bien plus judicieux de comparer l'Inde à l'Union Européenne, puisque de toutes façons c'est celle ci qui s'impose de plus en plus dans les études sur le commerce international, au détriment des États nationaux européens. Or l'UE, c'es environ 550 M° d'habitants, sur 4,3M° de km². Comparer l'UE à l'Inde à donc beaucoup plus de sens, d'autant qu'aujourd'hui de nombreuses politiques (notamment environnementales et agricoles) sont décidées au niveau de l'Union.

Eragon

Citation de: Mac Karium le 16 07 09, 23:59 PM
Avez-vous déjà essayé de vous passer de quelque chose de plus ou moins essentiel (ou habituel) pendant plusieurs jours de suite ?
Juste pour imaginer ce que pourrait être la vie sans.

tu l'a chercher celle la  :diable:


le chameau peut travailler 8 jours durant sans boire


moi












je peu boire 8 jours durant sans travaillé

:*ll*: :rire:
( en outre , je suis bientôt au chômage alors tu pense bien  :roll2:  :-(  )

Niclette

CitationAvez-vous déjà essayé de vous passer de quelque chose de plus ou moins essentiel (ou habituel) pendant plusieurs jours de suite ?

Déjà fait en vacances (pas d'eau courante, de téléphone, d'internet, de voiture, de montre, d'électricité ...) et c'est sacrément agréable  ;-) ça ne manque pas du tout au final toutes ces choses qu'on croit indispensables : on trouve bien d'autre occupations !

PEPEJUL

moi je vis sans TV depuis un an... quand je vais sur mon terrain familial dans le var (vous connaissez les loubes ?  :cool:) je me passe d'ordinateur et d'internet (jusqu'à 1 mois !)... en camping on tient une semaine sans eau courante...

Peut-être faut-il préparer nos enfants à survivre dans un monde moins confortable ?

Je leur enseigne déjà les choses imortantes : savoir jardiner, pêcher, construire des cabanes, installer des pièges...  :ange:

Mac Karium


Avez-vous déjà essayé de vous passer de quelque chose de plus ou moins essentiel (ou habituel) pendant plusieurs jours de suite ?
Juste pour imaginer ce que pourrait être la vie sans.
Pas d'eau courante ou pas de chauffage, ou pas d'internet, pas de téléphone.


Mac Karium

Citation de: Niclette le 16 07 09, 14:47 PM
Pour ce qui est de l'avenir, le changement de comportement est beaucoup trop lent, il est clair que dans quelques années on va se prendre une grande claque dans la tête : au niveau économique  la crise actuelle aura l'air d'une promenade de santé et au niveau environnemental je n'ose pas imaginer les bouleversements qui nous attendent avec le réchauffement climatique annoncé !

Je pense comme toi et ça m'apparait comme très inquiétant. Et quand on voit comment la civilisation n'est qu'un vernis lorsque la survie est en jeu. Là tout semble continuer comme avant. Tout le monde s'est fait peur avec la crise économique, les dangers climatiques mais... rien ne change vraiment. On voit que finalement, rien ne s'est "apparemment" écroulé donc la vie continue.

Le pb, c'est qu'aujourd'hui, on a posé de grosses rustines.
Mais pour demain, je ne suis pas certain qu'il en reste...

Question économie, ce qui s'est passé avec Madoff ou plus exactement la chaine de Ponzi a été conspué. On comble les dettes avec l'argent qui rentre des nouveaux inscrits (pour faire court). Mais est-ce que cela est si éloigné de ce qui s'est passé récemment avec la crise économique. L'argent qui a été ré-injecté pour sauver le système, qui va le rembourser ? Les futurs entrants. Entre autres, nos enfants. Ceux qui ne sont pas encore nés ont déjà des dettes sur le dos.

Et pour la partie climatique, quand on voit avec quelle facilité nos sociétés très sophistiquées peuvent être complètement paralysées : un peu trop de pluie, un peu trop de neige, un peu trop froid ou un peu trop chaud... Pas assez d'eau, pas assez de soleil, etc. Mais j'ai l'impression que pour la majorité, ce ne sont que des épiphénomènes. Tant que la voiture démarre, que le chauffage fonctionne, qu'il y a un steak dans l'assiette et les programmes TV... Mais si la machine climatique s'emballe, on ne connait absolument pas les conséquences ni les délais ni quelle forme ça va prendre. Là encore, tout est lié : la disparition d'un seul acteur peut bouleverser tout le système (ex : les insectes qui servent, eux ou leur larves, de nourriture à quantité d'animaux et permettent la pollinisation des fleurs. Plus d'insectes, plus de fruits, plus d'agriculture...). Sans parler des réfugiés climatiques.

Je vais poster des vidéos au sujet du réchauffement climatique.
Une étude scientifique couverte par le National Geographic et qui montre à quel point ça urge.
Des documents saisissants, notamment l'explication de la disparition d'un lac entier en quelques heures...







Niclette

Il faut relativiser quand même sur le niveau de construction en France : certes on est à la traine par rapport à d'autres pays européens au niveau de la qualité des maisons (que ce soit pour l'isolation thermique mais aussi pour l'agencement ou le style : on construit encore les mêmes maisons avec les mêmes matériaux qu'il y a 30 ans !). Mais on ne peut pas parler d'épaves thermiques. Elles sont surtout facilement mises à niveau avec une bonne isolation extérieure qui ne coute pas une fortune et donc dès que le prix de l'énergie augmentera les propriétaires sauteront le pas.
Tout cela vient avant tout de la réglementation qui est très contraignante pour le style et pas du tout contraignante sur la qualité. L'omni-présence de gros constructeurs sans imagination fait le reste ( combien de maisons d'architecte en France ! A l'étranger il y a dans certains pays un vrai marché pour des maisons à bas prix réalisées par des architectes)

Mais une chose est sure le batiment doit être loin de repartir comme l'annonce notre ministre : au boulot on voit toujours pas la moindre vente pour les produits liés directement au batiment !


Pour ce qui est de l'avenir, le changement de comportement est beaucoup trop lent, il est clair que dans quelques années on va se prendre une grande claque dans la tête : au niveau économique  la crise actuelle aura l'air d'une promenade de santé et au niveau environnemental je n'ose pas imaginer les bouleversements qui nous attendent avec le réchauffement climatique annoncé !

Mac Karium

Citation de: Sabog le 15 07 09, 21:55 PM
Ce genre de rumeur!!!!

Continuer brâves gens à vous endetter pour des épaves thermiques et des nanards sur 25 ans!!!!

Vi : ça aussi c'est assez irrationnel.
Est-ce raisonnable de s'endetter sur 25 ans voire plus pour une habitation telle que conçue actuellement ?
Avoir toute sa vie conditionnée par ces crédits ?...

Ne faudrait-il pas penser à d'autres sortes d'habitats que le parpaing ?

Mine de rien, ça a fait des ravages cette histoire des 3 ptits cochons !  :roll2:



Mac Karium

Citation de: PEPEJUL le 15 07 09, 12:50 PM
Il suffirait peut-être d'arrêter de consommer n'importe comment...  :ange:

Yep  :oui:
Ce serait même le moyen le plus efficace.

Mais est-ce aussi simple ? J'en sais vraiment rien. J'ai l'impression qu'il n'y a qu'une minorité de gens qui l'accepteraient ou qui sont prêt dès aujourd'hui à le faire. Cette minorité suffit-elle ? Comme l'expliquait Niclette dans un autre post, tout est lié. Si on arrête de consommer un produit, ce n'est pas pour autant qu'il cessera d'être fabriqué. Quand on voit les marchés "émergents"... genre l'Inde qui sont plus de 10 fois plus que nous... lol... :fou: les chinois, les Amériques du Sud... qui veulent tous se développer, exploser la sacro sainte croissance...  consommer, consommer, consommer... sans vouloir entendre parler de limitation. En même temps, on peut les comprendre mais est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir une "raison d'état" pour la planète ?...

Tel gros constructeur automobile indien qui sort un proto de voiture hyper bon marché. Certes, il y a l'exploit technique et économique. Mais quand on imagine ne serait-ce que 10 % de la population indienne avec un moteur à essence, ca fait quand même plus que toute la population française ! C'est irresponsable... C'est même un cauchemar... Jveux l'feuilleton à la place comme disait Bashung !

Bref : des fois, j'ai un peu le tournis...
Avec des envies de me creuser un maxi igloo au fin fond de l'Antarctique.
Vi paske l'Arctique... sont en train de le faire fondre ces c*** ###¤¤¤¤@ !!!  :colere:


Please : do not disturb

Sabog


Ce genre de rumeur!!!!

Citation
(Lavieimmo.com) - Interrogé ce matin sur Europe 1, Patrick Devedjian s'est réjouit « des très nombreux signes positifs qui se montrent un peu partout »

Continuer brâves gens à vous endetter pour des épaves thermiques et des nanards sur 25 ans!!!!

Mac Karium

C'est sûr que dans ce secteur aussi irrationnel qu'est la bourse, les rumeurs ont plus de poids que les algorithmes !  :fou:

C'est assez dingue quand on y pense... surtout quand on voit les sommes qui sont en jeu et que derrière les chiffres, il y a des vies...




Niclette

Si le mec a volé les super formules d'investissements qui ont donné naissance au krach de l'automne dernier, pas sur que ça vaut grand chose  :*ll*:
Ces formules permettant soi-disant de prévoir l'évolution du marché sont avant tout inefficaces !

Et pour manipuler le marché il y a bien plus efficace : il suffit de lancer des rumeurs sur les entreprises ou sur un secteur ;-) Un journaliste sera toujours plus dangereux que ces formules ...

PEPEJUL

Il suffirait peut-être d'arrêter de consommer n'importe comment...  :ange:

Mac Karium

Ca me fait vraiment penser à l'agriculture industrielle, ces logiciels financiers toxiques...

On exploite la terre au maximum dans le plus court délai possible en y injectant toutes sortes de pesticides et d'engrais de synthèse, même au prix de rendre la terre complètement stérile. La seule différence, c'est que la finance ne nourrit pas grand monde.

Le seul point positif, c'est que maintenant que ce soft a été volé, ils vont être obligés de prendre des mesures pour éviter que d'autres s'en servent. Mesures qui vont également s'appliquer à eux-mêmes.

Je sais, je sais...
Faut pas rêver...

:roll2:


Mac Karium

La formule qui valait des milliards...

Un informaticien travaillant dans une grande banque est soupçonné d'avoir téléchargé un des logiciels de cette banque; logiciel utilisant des algorithmes permettant d'effectuer des transactions très complexes et surtout très rapidement.

Je note tout particulièrement la déclaration de la banque :

CitationUne personne capable d'utiliser ces formules pourrait « manipuler les marchés ».

Pourrait-on parler de lapsus ?...  :ange:  :rire:


Tu vois Niclette, en lisant ça, je comprend que ta proposition pourtant très modérée, et qui laisserait espérer une certaine régulation des marchés, même ça, c'est de l'atopie (c'est bien un "a"" pas un "u")...


http://www.lefigaro.fr/societes/2009/07/15/04015-20090715ARTFIG00196-un-ancien-programmeur-vole-une-formule-secrete-valant-des-millions-.php


Sted

La régulation ne peut être faite au niveau nationale, imaginez la bourse de Paris limitant la spéculation, tous les capitaux partiraient vers les autres places financières. La crise était une occasion de mettre en place des contraintes internationales plus importantes, c'est raté, le système redémarre sur les mêmes bases. On a juste eu droit à quelques indignations de postures et à quelques injonctions morales de la part de nos politiques. Le pire dans tout cela, c'est que la population européenne elle même a voté majoritairement pour des parties libéraux.

Aquar-elle

Citation de: Niclette le 10 06 09, 12:18 PM

Le seul point noir c'est l'écologie.


Si seulement ! J'te trouve sacrément réducteur sur ce coup-là !

Annick

Mac Karium

... pour s'y remettre de plus belle à peine les bonnes résolutions prononcées  :-/

Pfff.

Le problème comme tu le soulignes, c'est lorsqu'on attribue une valeur marchande à une chose, un être ou un sentiment dans un but uniquement spéculatif.

Il y a ce terme horrible qui résume très bien ça : bankable.

MiniCooler

Citation de: Niclette le 10 06 09, 14:57 PM
Le problème n'est en effet pas le marché en lui même mais les règles qu'on lui impose.

Les marchés financiers, incluant les bourses donc, s'évertuent tant qu'ils peuvent pour échapper à tout contrôle en dehors d'eux même. On n'impose quasiment rien aux marchés. Ils sont sensés s'autoréguler... le problème viendrait donc plutôt des règles qu'on ne lui impose pas... non ?

Il est en effet assez choquant de constater combien les banques sont peu regardantes envers les investisseurs alors qu'elles nous tombent dessus à la seconde où notre compte en banque frôle le zéro.

Mais comme il a été dit plus haut, la finance s'est mondialisée, s'affranchissant des frontières nationales et avec des lois. Bien entendu, nul n'est au dessus des lois parait-il; mais quand on voit ce qui se passe dans ce petit monde privilégié, on est en droit de se poser des questions...
Et puis il ne faut pas perdre de vue la connivence entre le pouvoir et la finance qui permet à cette dernière de ne pas être trop inquiétée et à la première de rester à sa place...


Maintenant, l'idée selon laquelle le marché s'autorégule suivant le principe de l'offre et de la demande n'est pas si idiot que cela. C'est même un principe qui a du bon sens quelque part. Le problème vient de la dérive que nous avons connu ces 50 dernières années. Comme l'a dit Niclette, jusqu'à il y a 50 ans, "on" investissait dans une entreprise afin de l'aider à se développer tout en espérant pouvoir retrouver ses billes un jour et avec une petite prime. Jusqu'à cette époque, la force et la richesse d'une entreprise était ses salariés, détenteur du savoir faire.
Mais tout a basculé le jour où des illuminés se sont mis à spéculer sur la valeur d'une entreprise sur le très court terme. On a vu alors fleurir nombre de fonds d'investissements et autres structures qui ne se sont plus intéressés aux entreprises pour leur développement, mais les ont considéré comme une simple valeur marchande. C'est ainsi que les entreprises sont traitées comme des matières premières sur les marchés où tout ou presque peut être négocié. On passait alors de la société salariale à la société actionnariale. La richesse d'une entreprise n'est alors plus ses salariés, mais sa côte boursière, son potentiel de croissance, les perspectives de bénéfice. Le salarié est devenu la variable d'ajustement que les dirigeants n'hésitent plus à licencier pour réduire les couts et ainsi promettre toujours plus de rentabilité aux actionnaires.


Enfin ce que je trouve révoltant, aussi, au sein de ce qu'on appelle le marché, ce sont les bulles spéculatives et leurs conséquences. Vous souvenez vous lorsque l'été dernier le prix du baril de pétrole avait dépassé les 140 dollars ? Certes la forte demande de pays nouvellement développés comme la Chine ou l'Inde ont fait exploser la demande. Mais ce n'est pas la seule explication. Devinant que cette demande allait s'intensifier rapidement et fortement, certains ont cru bon de faire des "stocks virtuels" de pétrole à un certain cout pour le revendre quelques temps plus tard au prix du marché qui aurait augmenté. C'est ce qu'on appelle de la spéculation à la hausse. Associé à un effet "mouton", nombre d'investisseurs ont suivi l'idée et le prix est monté en flèche.
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres, mais il existe des bulles spéculatives sur à peu près tout. Et ce qui finalement est le plus choquant, c'est quand une de ces bulles s'abat sur les matières premières agricoles avec en ligne de mire les agro-carburants...


Il est apparu évident aux yeux de la planète entière que le marché n'était pas capable de s'autoréguler. Nombre de personnalités ont exprimé leur souhait, voire la nécessité, d'établir des règles et d'imposer une autorité à la fiance mondiale. Mais ce discours à l'unisson ne fut que de courte durée; les places financières s'activant tant qu'elles ont pu pour convaincre leurs responsables politiques que promis, elles ne recommenceraient plus et désormais elles adopteraient un comportement vertueux...

Niclette

Le problème n'est en effet pas le marché en lui même mais les règles qu'on lui impose.
Si on commençait par interdire de prêter de l'argent qu'on a pas (c'est de manière très simplifiée le problème des subprimes) ou d'acheter avec de l'argent qu'on a pas ...