Bon en fait je t'ai dit des bêtises... Je suis pas biologiste mais j'aurais dû me douter que je racontais n'importe quoi avec mon osmose (phénomène qui ne peut servir qu'à apporter de l'eau puisque la paroi n'est perméable qu'à un solvant (l'eau en général) et à rien d'autre) :grr:
Alors en fait contrairement aux plantes terrestres les plantes aquatiques n'ont presque pas de cuticule et de stomates.
La cuticule est une couche superficielle enveloppant la feuille et qui a pour principal rôle de limiter l'évaporation de l'eau contenue dans la feuille. Afin que la feuille puisse malgré tout respirer, il y a des stomates qui sont pores (~portes) qui permettent à la plante de prélever le CO2 (et l'O2 par la même occasion amha). Pour info j'ai lu que certaines plantes, en particulier celles des pays arides, n'ouvraient leur stomates que la nuit car elles étaient capables de stocker le CO2 pour toute la journée suivante. Ces plantes là perdent ainsi moins d'eau que celles qui ouvrent leurs stomates la journée.
On comprend déjà mieux pourquoi les plantes aquatiques n'ont peu ou pas de cuticule et de stomates, elles n'en ont en effet tout simplement pas besoin puisqu'elles baignent dans l'eau, aucun risque de déshydratation donc.
En passant je pense que c'est la raison pour laquelle le feuillage émergé est souvent plus épais que le feuillage immergé et que cela explique aussi pourquoi une plante aquatique se dessèche si rapidement à l'air libre ; ).
Chez les plantes aquatiques comme chez les plantes terrestre,
la fixation du CO2 se fait à l'aide d'une enzyme appelée Rubisco qui est située dans les chloroplastes (à qui l'on doit la photosynthèse et la couleur verte des tissus). Mais chez la plante aquatique, comme on l'a vu, la distance entre la source (le CO2) et l'usine (les rubisco) a été réduite au minimum.
Pour revenir à ta question initiale on peut donc penser qu'avec 10ppm de CO2 la rubisco n'est pas au maximum de ses capacités (un peu de la même façon qu'en mettant plus de bois dans une cheminée, elle produira plus de chaleur).
Pour ta question sur la consommation finale en CO2 en fin de journée, je dirais que plus la concentration de CO2 est grande plus la consommation des plantes en CO2 est importante. Mais c'est vrai qu'il y a un point troublant avec le CO2 comparé à d'autres macros éléments, c'est qu'il est nécessaire d'en ajouter en permanence car il s'en échappe constamment de l'eau. Il est donc impossible (à notre échelle en tout cas) de savoir la consommation des plantes en CO2.
Si une augmentation de la concentration en azote ou phosphore ne déclenche pas une augmentation de la croissance cela signifie qu'ils ne sont pas des facteurs limitant.
Dernier point, il ne faut pas croire que dans tous les cours d'eau ou flaques d'eau le taux de CO2 est comparable à celui d'un bac sans CO2, en effet il y a souvent un dépôt de vase où l'activité de bactéries anaérobiques forment du CO2
source :
article de tropica :
http://www.tropica.com/article.asp?type=aquaristic&id=835biologie moléculaire de la cellule :
http://books.google.fr/books?id=gSFbGLVFwMEC&pg=PA342&lpg=PA342&dq=fixation+CO2+chloroplaste&source=bl&ots=ZnGOjASu6p&sig=DdPKrnaGlwpV76giuL6VSzCnLvg&hl=fr&ei=5IvBSYHfG4zIjAesiaAz&sa=X&oi=book_result&resnum=1&ct=result :dodo: