Oups, j'avais zappé la réponse de sniperLk...
Bon, s'il y a 20% de flux de différence, on ne peut effectivement pas dire que le 965 sera supérieur.
Mais je pense qu'assimiler l'activité photosynthétique d'une plante au seul spectre d'absorption des chlorophylles, donc aux 2 pics dans le bleu et le rouge, est plutôt réducteur. Les tubes calqués sur ce spectre ne tiennent pas compte de la photosynthèse globale telle qu'elle est perçue aujourd'hui.
Déjà, pour les pigments, si les chlorophylles n'absorbent que très peu le vert, il y a aussi les caroténoïdes qui en absorbent une partie.
Un spectre d'action PAR typique comme celui ci-dessous concerne toutes les longueurs d'onde (entre 400 et 700nm).

Ensuite, si l'on se réfère au rendement in vivo, le rouge est le plus efficace, une partie du bleu, trop énergétique, est "gaspillée" par
fluorescence ou émission de chaleur, tandis que le rendement quantique du vert et du jaune est assez élevé:

Le système photosynthétique de la plante est constitué de centaines de pigments étroitement associés pour former de vastes antennes collectrices qui captent et canalisent les photons convertis ensuite en électrons vers un centre réactionnel.
Ces systèmes sont situés dans la membrane des thylakoïdes. Ces organites aplatis sont empilés en grains (grana) . Les chloroplastes sont remplis de ces grana et les cellules foliaires sont remplies de chloroplastes...
On a donc sur toute l'épaisseur de la feuille, une quantité de couches et de sous-couches de capteurs photoniques. Et ça modifie relativement l'absorption des différentes longueurs d'onde par la feuille dans les conditions du vivant.
http://bft.cirad.fr/cd/BFT_152_19-35.pdfOn remarque que si le bleu et le rouge sont absorbés à plus de 90%, le vert l'est tout de même aussi à hauteur de 75%.
Le bleu est absorbé massivement par les couches superficielles, sur 65µm, tandis que le vert est absorbé plus faiblement mais plus profondément jusqu'à 110µm.
C'est en fait le vert qui alimente la photosynthèse dans les couches profondes de la feuille.
A la lumière de ce qui précède, on comprend mieux qu'in vivo on obtienne des courbes de sensibilité photosynthétique assez éloignées du spectre des chlorophylles et beaucoup plus proche du spectre solaire.
Elgersma a tracé une courbe spectrale des plantes qui est une valeur moyenne obtenue à partir d'observations faites sur de nombreuses plantes:
http://www.truffaut.com/PDF/jardin/reperes/fiches-conseils/Guide%20JBL.pdfEnfin il ne faut pas oublier qu'en dehors de la photosynthèse, les plantes possèdent aussi toute une batterie de photorécepteurs (phytochromes, cryptochromes, phototropines, flavonoïdes, etc) qui lui permettent de gérer la photomorphogénèse, et on est loin d'avoir tout découvert à ce sujet.
Il est donc souvent recommandé d'apporter aux plantes un spectre complet type "lumière du jour", plutôt qu'un spectre discontinu avec des pics et des trous à certaines longueurs d'onde.
Le succès de l' Osram Biolux 6500K vient de là, d'ailleurs son spectre ressemble beaucoup à la courbe d'Elgersma.
http://www.aquabase.org/articles/html.php3/liste-des-tubes-fluorescents=983.htmlBien sûr on peut relativiser tout ça et l'expérience des aquariophiles démontre amplement que les plantes poussent plus ou moins sous des éclairages très variés du fait de leurs capacités d'adaptation remarquables.