Lorsque je lis ces commentaires, il ne me vient somme toute qu'une pensée et un haussement d'épaules : oui, bon, bien c'est le fonctionnement à la japonaise ça. C'est partout comme ça au Japon.
Ce n'est pas de l'obscurantisme. C'est la culture locale, issue d'un système social féodal millénaire particulier. Dans le monde du bonsai croyez-moi, c'est exactement le même topo. Ou dans les arts martiaux.
C'est bien de le savoir et de le comprendre. Ainsi on est pas surpris du résultat, de se faire piétiner dans certains cas, ou traité par le mépris. Ce n'est pas du mépris à l'occidentale.
Bosser des heures et des heures ne suffit pas. Si le résultat est médiocre et que tu présentes au maître une oeuvre indigne de son temps, tu lui manques de respect. Si tu manques de respect au maitre, il ne faut pas t'étonner de prendre une rouste. On peut être d'accord ou non avec la notion de maître, mais Amano est le maître de l'aquarium nature. Ceinture noire 12eme dan. C'est un fait indiscutable, à la japonaise.
Ajoute à cela la personnalité d'Amano, et le business, et tu obtiens un drôle de mélange de féodalité capitaliste qui est à l'image du Japon moderne. Remarque, nous autres européens, on est un peu rigides. Déjà rien que le business à l'américaine on trouve ça étrange. Alors à la japonaise...