Citation de: Pascal le 26 11 07, 00:45 AM
Une vraie stratos, c'est quand même mieux !!!!
Sans aucun doute !!!...
J'ai eu la chance de poser mes fesses dans cette voiture (une version "civilisée"). Le moteur ne tournant pas (cela se passait dans le garage de mon ex-beau-père), je ne peux vous relater autre chose qu'une impression statique. La vue vers l'avant est assez moyenne, le pare-brise est très oblique, le montant de porte paraît fin, il n'en est rien dans la voiture. Aller vite avec une visibilité très moyenne est très osé !...
L'habitacle est très étroit, à tel point que l'on se demande comment on pouvait entrer à deux là-dedans !... Déjà pour s'asseoir à bord, ce n'est pas évident : le pas de porte est vraiment très large et la garde au toit est ridicule. Il faut poser une fesse à cheval sur le bord du siège baquet, faire pivoter les jambes en les repliant, puis se trémousser pour poser l'autre fesse dans le baquet !... Quant à sortir !...
Les commandes, comme sur toute voiture de compétition, sont idéalement placées mais particulièrement fermes. La boîte est douce et la course de la commande de boîte est très très courte : il y a à peine plus d'un centimètre de course pour passer d'une vitesse à l'autre. Mon ex-beau-père m'ayant demander de passer au point mort, je m'y suis repris quatre ou cinq fois avant d'y arriver !...
La clef de contact, ne sert qu'à mettre le contact. Le démarrage du moteur se fait en actionnant d'abord la pompe à essence, puis une fois les cliquetis caractéristiques s'étant calmés, on appuie sur un bouton poussoir pour lancer le démarreur. Le moteur toussotte et cale immédiatement à froid. Il fallait garder 2000 t/mn pendant trois bonnes minutes avant que le ralenti ne soit efficace. Le moteur calant dès que l'on tentait de dépasser 3000 t/mn (la raison d'être de cette auto dans le garage du beau-père !), l'exercice était particulièrement délicat avec un moulin qui ne demande qu'à prendre des tours !...
La direction (sûrement pas assistée) est extrêmement ferme à l'arrêt, il est presque impossible de tourner le volant tant que la voiture ne roule pas un tout petit peu. Par contre, en manoeuvrant dans la garage (le beau-père poussait), elle semble être très directe et très précise.
La plupart des comodos, des interrupteurs et autre cadrans font très "cheap". Ça sent le bricolage à plein nez. Ou, plus exactement, l'ingénieur qui a pensé l'habitacle a tout simplement oublié de réserver une place pour les différents interrupteurs (et il y en a un paquet). Le résultat est que le tout est disséminé au petit-bonheur-la-chance !...
Ainsi les commandes d'essuie-glace sont impossible à atteindre une fois assis derrière le volant : elles sont face au passager. Il y a trois interrupteurs : un pour mettre en route, un pour sélectionner la vitesse (normal ou rapide) et un bouton poussoir pour le lave-glace. Pareil pour les phares : un pour allumer, un pour le choix veilleuse ou phare et un avec une rallonge en caoutchouc pour passer de code en plein phare. Un quatrième interrupteur devait actionner la rampe de phares additionnels (un kit non installé sur cette voiture).
Il y avait aussi quelques interrupteurs fixés au plafond, mais je ne me souviens plus de leurs rôles...
La vue sur les côtés est quasiment inexistante, le montant arrière de la porte est au niveau des yeux. La vue vers l'arrière n'existe tout simplement pas. Seuls les minuscules rétroviseurs permettent d'avoir une vague idée de ce qui se passe derrière. Circuler en ville doit être une vraie galère, et ne parlons pas d'un créneau !... A noter, d'ailleurs, que la version "civilisée" est dotée d'un rétroviseur central en périscope !...
Le coffre avant est inexistant, mais il y a un petit coffre à l'arrière, derrière le moteur, qui doit permettre de loger une petite valise. Par contre l'accès au moteur est royal : le V6 Ferrari est bien dégagé. Mais le contact avec les tubulures d'échappement est inévitable : défense d'intervenir à chaud sur la mécanique !...
L'ouverture du capot arrière est simplissime : deux courroies de part et d'autres le maintiennent en place, le capot bascule vers l'arrière. Il y a de part et d'autres deux cordes à piano pour limiter son basculement, mais il est aussi possible, en un rien de temps, de désolidariser complètement le capot arrière de la voiture, ce que nous avions fait...
L'ouverture de l'énorme bouchon de réservoir est dit "rapide" : une pression d'un doigt suffit à ouvrir béant cette énorme gueule avide de liquide !... Il y a assez de place dans cette ouverture pour y mettre de concert trois pistolets au moins !... Le réservoir d'essence est en partie dans l'habitacle, sous les sièges... Défense de fumer à bord !...
La panne ayant été réparée assez rapidement (je ne me souviens plus de ce que c'était, un problème électrique est tout ce dont je me souviens), une fois la pièce incriminée ayant été changée, je n'ai malheureusement pu la conduire : son légitime propriétaire étant revenu la chercher sitôt réparée... Même mon beau-père n'a pas eu l'opportunité de faire un petit galop d'essai !...