Rédigé par wilduni
Un beau poisson, qu'on ne voit malheureusement pas assez souvent en aquarium. Il peut vivre en groupe et se reproduit assez aisémentPremière importation en 1936
Classification :
Ordre : Perciformes.
Sous-ordre : Cichlasomatinae.
Famille : Cichlidae.
Genre : Cleithracara.
Espèce : maronii
Appellations :
Nom scientifique : Cleithracara maronii (du grec Kleithron signifiant serrure et acara qui est le nom Tupi pour les cichlidés).
Synonymes : Acara maronii et Aequidens maronii.
Noms communs : cichlidé trou de serrure ou maroni.
Appellations régionales (Surinam et ouest de la Guyane française) : « aweyfi » et « akolobia » en businenge tongo ( langue businenge).
Répartition Géographique :
Amérique du Sud, plateau guyanais (d'ouest en est) : du bassin du Rio Orinoco au fleuve Approuague (sa présence dans l'Oyapock est à vérifier).
Pays : Venezuela, Guyane, Surinam, Guyane française.
Description :
Cleithracara maronii (identification)Poisson de taille moyenne (10-12 cm ) de couleur crème. Corps assez trapu.
Les nageoires dorsales et anales se terminent en pointe (caractéristique sensée être plus accentuée chez le mâle). Une bande noire traverse l'oeil.
Il possède une marque sur l'arrière du corps qui peut ressembler à la forme d'un trou de serrure ou juste à un point (c'est cette marque qui lui a donné certain de ces noms "communs" et son nom anglais -keyhole cichlid-).
Sa coloration change suivant son humeur. On ne peut distinguer le sexe à l'état juvénile.
Biologie de l'espèce :
Il est très fréquent dans le bas des fleuves où il occupe les zones peu profondes encombrées de bois mort des petites criques claires à courant lent.
En cas de danger, Il se plaque contre les troncs et adapte sa coloration au substrat.
Comportement :
Espèce très paisible, timide voir craintive.
Sociabilité :
In natura, Cleithracara maronii vit en groupes lâches d'une dizaine d'individus (souvent associé à une espèce de Krobia). Mais en période de reproduction, les couples se (re)forment.
Il est possible que des liens soient assez durables entre les deux partenaires.
Régime :
Omnivore (larves d'insectes et petits crustacés).
Dimorphisme sexuel :
Les nageoires dorsales et anales du mâle sont sensées être plus "pointue" que celle de la femelle (cette méthode semble aléatoire). Le mâle est plus grand et plus trapu que la femelle à l'âge adulte.
Il est très difficile de distinguer les 2 sexes même à l'âge adulte.
Reproduction :
Cleithracara maronii (ponte) Ovipare. Un couple pond environ 300 oeufs sur une pierre plate généralement.
Les parents surveillent et ventilent les oeufs qui éclosent au bout de 3 à 5 jours.
Le frais peut être surveillé par les parents pendant plusieurs semaines.
Zone occupée de l'aquarium :
Milieu et fond.
Qualité de l'eau :
Dureté : faible à moyenne.
Température : 25 à 28°C
pH : 6 à 7.5
Hydrodynamique : courante.
Vie en Aquarium :
Mieux vaut prévoir un bac d'au moins 200L pour plusieurs spécimens. En effet, les comportements sont parfois houleux entre eux lors de la formation de couples et reproduction.
Peut être élevé en bac communautaire car il est paisible.
Apprécie les proies vivantes et respecte les végétaux.
Il apprécie de plus un bac comprenant beaucoup d'abris et caches (compte tenu de son comportement relativement craintif).
Remarques : Pour stimuler la reproduction, distribuer de petites proies vivantes, élever la température de 2° à 27-28°C et effectuer un bon changement d'eau.
Le mâle choisira un site de ponte et va le nettoyer (souvent une pierre plate ou sur une partie de la vitre de l'aquarium.
Les parents surveilleront la ponte et l'aèreront.
Donner des infusoires aux alevins puis des tubifex hachés ou des nauplies d'artémias quelques jours plus tard.
Les parents peuvent manger les oeufs s'ils manquent d'expériences.
Fiche réalisée par wilduni avec l'aimable participation de Fabien Naneix. Photos : wilduni