
Pour revenir au sujet, j'aimerais vous faire part de mes "petites expériences" sur les argiles...
Voici:
- On prend un récipient en verre type "nescafé"
- On met, au fond, de l'argile verte + de la fleur de soufre + de la limaille de Fer; elle devient noire. (Fe+)
- Par dessus, de l'argile verte pure, avec une fine couche d'ouate synthétique entre les deux. (Fe++)
- Par-dessus, de l'argile rouge, séparée de la verte par la même ouate. (Fe+++)
- Par-dessus, du sable.
- Et, dans chaque couche, on aura mis une source d'énergie (du riz, ici).
On ajoute alors une eau d'un aquarium bourré de nitrates et phosphates.
En 48H, plus de traces de nitrates, ni de phosphates, le pH, Gh et KH n'ayant pas varié!
Cette expérience vient du fruit de l'observation d'un rhizome de nymphéa resté à l'air libre pendant plus d'un mois:
Au départ il est noir d'encre, entouré d'ions Fe+ (noirs), puis il devient marron (mélange de vert et de rouge liés aux Fe++ et Fe+++), puis enfin couleur "rouille" (Fe+++ uniquement): ce qui prouve bien son oxydation progressive...

Dans une expérience précédente, je n'avais pas mis d'ouate synthétique entre les différentes couches d'argile.
Hé bien, l'effet est totalement différent: il y a formation d'une pile naturelle, et le pH de la solution devient très acide (pH = 2).
En mettant le doigt dans l'eau, on "prend le jus"!
Cela s'explique par les potentiels normaux d'oxydo-réduction (
http://mslp.ac-dijon.fr/IMG/pdf/couples_redox.pdf ):
Fe+++ + e- <----> +0,77 V
Fe++ + 2e- <----> -0,44V
DDP = 1,21V
Donc, formation d'une pile de 1,21 Volts!
Marrant, non?

(DDP = "différence de potentiel")