Reproduction de "Nannostomus rubrocaudatus"

Démarré par germainjeff, 14 12 11, 21:16 PM

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germainjeff

Foutu pour foutu, j'ai  remis la mousse de Java en place, à même la glace du fond ( puisqu' il n'y a plus de  grille )  et j'ai laissé les géniteurs dans l'aquarium, le temps de « me retourner ».   Au menu : des nauplies d'artémia, parfois des enchytrées ou des vers de vase surgelés.   Tout ce petit monde farfouillait dans la mousse de Java et j'ai pensé que c'était  peut-être bon signe.  Et si, malgré l'exiguïté du bac, quelques jeunes ( si  jeunes il y a ? ) parvenaient à survivre dans toute cette végétation ? Ce n'est pas totalement exclu ! J'ai donc distribué, de temps en temps, des infusoires ( propres) pour ces hypothétiques nouveau-nés,  peut-être planqués dans la mousse de Java.

J'ai attendu , attendu encore, sans jamais apercevoir le moindre alevin.  Au bout d'un mois, jour pour jour, un peu dépité je l'avoue, j'ai entrepris d'enlever toute la mousse de Java, histoire de  voir et là, surprise, j'ai découvert des alevins de tailles déjà appréciables (   4 - 6  mm ).  J'ai pu en dénombrer une quinzaine !  Il s'est avéré ensuite qu'il y en avait davantage.  Tous n'étaient pas capables de manger des nauplies,  j'ai donc distribué nauplies et infusoires pour arriver au résultat que vous connaissez.

Pendant toute la durée de cette première expérience, et malgré les changements d'eau effectués, le pH est resté stable à  5 et la dureté de l'eau à   ≤ 1°GH.

germainjeff

Bonjour à tous
( Bonjour ElTofi, merci pour ton commentaire )

Petit retour sur  la « genèse » de cette reproduction.  Ne disposant pas, momentanément,  d'un bac libre, de taille adaptée pour procéder comme Tom C, j'ai pris le parti d'essayer d'obtenir une ponte, par la « procédure  habituelle ».   

J'ai donc séparé les mâles des femelles pendant une dizaine de jours, les ai nourris copieusement.  Pendant ce temps, j'ai préparé le bac de ponte, un aquarium de 30 litres environ ( 50 cm x 30 cm x 25 cm ) rempli d'un mélange d'eau de source et de pluie pour obtenir une dureté de 1°GH environ.  Thermostat réglé sur 27°C et filtration sur tourbe.  Les deux-tiers du bac sont recouverts d'une grille de protection pour les œufs et une imposante touffe de mousse de Java doit servir de substrat de ponte. Le bac « tourne » une semaine environ  et le pH se stabilise à 5.

J'introduis les deux couples un jour, en soirée.  Ils ne devraient y rester qu'un jour ou deux.  Une fois le frai constaté, tout le monde « évacue » !

Le lendemain, ça se complique !  Un des mâles a trouvé le moyen d'aller  se coincer entre la vitre du fond et la grille, il est vrai,  mal ajustée.  Obligé de tout démonter et d'enlever précautionneusement cette grille pour le libérer ( apparemment  sans blessure ).  Cette première tentative est un fiasco !

ElTofi

En voilà un joli fil clairement illustré, soigneusement rédigé et agréable à consulter... hop, dans mes "aviser"  :up:

germainjeff

Tom Christoffersen reproduit, semble-t-il, toutes les espèces de poissons crayons selon le même protocole et apparemment avec le même succès :  un groupe de géniteurs -  dans un bac de taille respectable ( 160 litres ) – énormément de mousse de Java et de plantes flottantes – une eau de qualité – des nourrissages à base de proies vivantes  ( notamment des nauplies d'artémia et des larves de moustiques ) et on laisse faire la nature ! De cette manière, quelques jeunes apparaissent régulièrement.  Ils se nourrissent d'abord de la microfaune présente dans les végétaux puis viennent manger les nauplies d'artémia destinées à leurs parents, en compagnie desquels ils continuent d'ailleurs leur croissance.

Dès que j'ai une minute, je vous explique comment j'ai procédé.  A suivre donc ...

germainjeff

Un ami ( Jean Lambinon, président du club aquariophile de la région liégeoise – Belgique ) et moi-même, nous sommes partagé les 8 poissons disponibles ( 11 EUR/pièce ).  Je suis donc rentré à la maison avec deux couples que j'ai progressivement acclimaté au goutte à goutte. ( Dureté bac de vente voisine de 25°GH – dureté de mes « bacs de maintenance » : +/- 9°GH )  Par la suite, j'ai fait régulièrement de petits changements d'eau dans l'aquarium de ces poissons, exclusivement avec de l'eau de pluie ( Il paraît qu'il pleut souvent en Belgique ).

Pour l'anecdote, sauvages ou pas sauvages, mes rubrocaudatus ont rapidement accepté des paillettes ( de qualité ), ce qui, d'un point de vue pratique, est toujours une bonne chose.

Pendant l'acclimatation des poissons, j'ai recherché sur le net, toute information utile, permettant de mener à bien cet élevage.  C'est ainsi que je suis entré en contact, par mail, avec Tom Christoffersen, un aquariophile norvégien, spécialiste des apistogramma.   Son site, à consulter absolument   http://apisto.sites.no/

Au sujet de la reproduction de ses rubrocaudatus, voici ce qu'il m'a notamment répondu :
« I only see spawning when the pH is between 4,2 and 5,5. The temperature is 24- 26 °C, and the conductivity is around 40 MicroSiemens/cm = 80ppm.
The water is filtered through peat and light tea-coloured. Others use Catappa-leaves, I have oak-leaves in the tank. And floating plants and java moss ».

En d'autres termes : 
« Je ne vois les poissons frayer que lorsque le pH est compris entre 4,2 et 5,5. La température de l'eau est de 24 - 26 ° C,  la conductivité est d'environ 40 microsiemens / cm = 80ppm.  L'eau est filtrée sur  tourbe et a une couleur ambrée ( couleur du thé ).  D'autres aquariophiles utilisent des feuilles de Catappa.  J'ai introduit des feuilles de chêne dans l'aquarium, des plantes flottantes et de la mousse de Java ».

germainjeff

Bonjour à tous,
( Bonjour genron )

Pour la petite histoire, je me suis rendu ( en mars 2011 ) dans un magasin aquariophile, situé à une centaine de kilomètres de mon domicile, pour y acheter des nannostomus mortenthaleri.  Le patron de l'établissement m'avait assuré, au téléphone, qu'il lui en restait quatre couples exactement, propos qui m'avaient beaucoup étonné.  La différentiation des sexes, chez le mortenthaleri est en effet particulièrement délicate et elle est , en tout cas, pour ainsi dire impossible dans un bac de vente.  Comment le commerçant pouvait-il sexer ses poissons avec certitude ?

Une fois sur place, il s'est avéré, comme je le soupçonnais, que les poissons en vente n'étaient pas des mortenthaleri mais des rubrocaudatus ( sauvages d'après le commerçant ) , espèce que je connaissais depuis peu, notamment grâce à un topic, initié par teddy 77, sur AQUAGORA.  http://forum.aquagora.fr/14/identification-nannostomus-''marginatus'/0/

genron

Superbe ! tu peux nous en dire plus sur la repro ?   paramètres et conditions ?

C'est un poisson qui me plait bien :)

germainjeff

Aujourd'hui ( décembre 2011) , les jeunes ( une quarantaine ) mesurent +/- 15 mm et sont rayés horizontalement.  Les nageoires dorsale et anale sont rougeâtres chez certains individus.  Impossible pour l'heure de sexer les poissons.

germainjeff

Voici les photos ( de médiocre qualité ) de deux de mes petits protégés  ( Octobre 2011 ) .  Les alevins ( 6 - 7 mm ) ont un patron de coloration, dans les tons bruns,  comparable à celui de pratiquement toutes les espèces de poissons crayons.

germainjeff

Bonjour à tous.

Tout d'abord, une photographie ( Marie-Paule et Christian Piednoir ) pour présenter l'espèce, à ceux et celles qui ne la connaissent peut-être pas.