Effectivement, la réponse n'est pas évidente. Si chaque animal est issu d'une souche pure ce serait relativement simple. Déjà la forme sauvage a une chance infinitésimale d'être une souche pure (il faudrait vraiment des conditions tout à fait exceptionnelles d'isolement sur plusieurs générations pour que ce soit le cas).
Ensuite il faudrait savoir le nombre de gênes qui participent à la coloration du corps et des nageoires, le nombre de gênes impliqués dans la forme des nageoires. Et, enfin, pour chaque gêne impliqué dans le processus s'il est récessif ou dominant par rapport à chacun des autres gênes impliqués.
Alors, et alors seulement, on pourrait dresser un tableau de tous les cas de figures possibles (coloration et forme des nageoires) afin d'en extraire les pourcentages de chance (qui resteront purement théoriques) que l'on a d'obtenir telle ou telle variété.
Mais l'aspect purement génétique n'est pas le seul phénomène à entrer en ligne de compte. En effet, ce code doit être lu et on peut assister à des erreurs de lecture ou des interprétations plus ou moins fidèles de cette lecture. Et ce n'est pas tout !... Une fois lu, donc décodé, il doit encore donner lieu à une fabrication. Et la "machinerie" de fabrication peut aussi avoir ses "ratés", ses divergences, ses petits soucis d'approvisionnement en matières premières, etc...
Bref, même en ayant une connaissance parfaite du code génétique, le "rendu" ne sera pas forcément d'une grande fidélité avec le moule original. C'est ce qui fait que deux enfants issus d'un même couple sont différents, et que des jumeaux ne sont que très rarement des copies parfaites l'un de l'autre. Il subsiste toujours une petite différence entre eux, parfois infime, qui font que ces deux êtres sont différents l'un de l'autre dès leur première respiration à l'air libre ! Ensuite, la vie se chargera d'accroitre leurs différences au fil des jours qui passent...