Citation de: pimboy le 16 02 17, 15:39 PM
[...] je pense que ce n'est pas parce que l'on est passionné que l'on doit vider l'océan.Au contraire, les éleveurs dont je parle font un sacré boulot pour peu de résultat puisque pour les autres espèces c'est toujours le prélèvement qui se vend car il est moins cher!!! ce que je trouve anormal.
Qui parle de vider les océans ? J'indiquais que "du sauvage prélevé de façon responsable" n'a de loin pas nécessairement un impact négatif sur les populations naturelles. Voir p. ex. ce topic où il est question de prélèvements responsables et supervisés scientifiquement à Hawaï:
http://forum.aquagora.fr/index.php?topic=21051.0Par ailleurs, le prélèvement en milieu naturel, toujours s'il est fait dans les règles de la science (ce qui est malheureusement plutôt l'exception que la règle aujourd'hui) permet de valoriser économiquement les écosystèmes aux yeux des populations locales, qui œuvrent alors à les protéger activement. L'élevage massif pose lui un certain nombre de problèmes de pollution organique et bactériologique, et il nécessite des apports énergétiques souvent importants (sur ces questions, voir p. ex., Bassler, G. (2017): Le futur de l'industrie des poissons ornementaux dans le nouvel anthropocène: une approche éco-moderne,
Aquafauna, 146, 28-32).
Citation de: pimboy le 16 02 17, 15:39 PM
En bac planté je voudrais bien voir ou tu trouve du poisson prélevé dans le milieu naturel!!!
L'
intégralité des très populaires et très vendus "néons rouges" (
P. axelrodi) est prélevée dans la nature depuis le début de l'aquariophilie, sans impact négatif mesuré sur les populations naturelles (voir p. ex.
http://animaldiversity.org/accounts/Paracheirodon_axelrodi/ ). Il en va de même pour de très nombreuses autres espèces populaires, comme nombre de
Boraras spp., p. ex. Evidemment, il est impossible de généraliser un tel constat : le prélèvement pour l'aquariophilie d'une espèce donnée (eau douce ou eau de mer) peut fort bien se révéler dangereux pour elle - exemple célèbre de
Pterapogon kauderni.
C'est donc au coup par coup qu'il s'agit de déterminer si le prélèvement est une chance pour une espèce (valorisation de son écosystème) ou un risque pour elle (pression trop élevée sur la population naturelle). On ne peut en aucun cas trancher la question
a priori à partir de bons principes généraux.
Autre question, celle d'
Amphiprion dans un corail hôte:
Citation de: aquaflore le 16 02 17, 15:52 PM
je les vu de mes propre yeux mais non je n'ai pas de "preuve"
Je ne demande pas de "preuve", mais des sources ! Là, tu m'indiques la source: toi. Pourrais-tu nous dire de quelles espèces (
Amphiprion et corail) il s'agissait ? Où et quand était-ce ? Bref, un max d'informations. En effet, il s'agit apparemment d'une observation rare, donc intéressante !
Arvedlund & Takemura (2005) ont documenté le cas d'un individu solitaire de
A. clarkii dans un
Lobophytum sp. dans les archipels Ryukyus. Le poisson y est resté au moins 20 mois. Ce cas de figure exceptionnel était apparemment dû à un phénomène de blanchiment du récif (température trop hautes trop longtemps) qui a détruit la majorités des anémones du secteur. Arvedlund & Takemura (2005) font l'hypothèse que ce comportement de survie ne pourrait
a priori concerner que
A. clarkii, moins strictement inféodé aux anémones que les autres
Amphiprion. Bref, il s'agit là d'un comportement de survie provoqué par la disparition des anémones symbiotiques, et non pas d'un comportement normal de l'espèce - encore moins du genre !
Réf.: Arvedlund, M., & Takemura, A. (2005). Long-term observation in situ of the anemonefish Amphiprion clarkii (Bennett) in association with a soft coral.
Coral Reefs,
24(4), 698-698.
Laurent