Salut,
J'avoue que cette discussion amorcée sur les mérites de tel ou tel réflecteur m'a pas mal fait gamberger (techniquement, pas « moralement », désolé). Donc, après quelques recherches sur le ouaibe ou le meilleur côtoie le pire, j'ai trouvé une série d'excellents articles disponibles sur
www.advancedaquarist.com que les plus chevronnés d'entre nous connaissent (forcément). Le navigateur sur le site étant un peu « abscon » pour moi, et si c'est aussi le cas pour vous, je vous incite à vous connecter sur cette page Google :
http://www.google.fr/search?sourceid=navclient&aq=t&hl=fr&ie=UTF-8&rls=GFRD,GFRD:2008-14,GFRD:fr&q=ANALYZING+REFLECTORS%3a+PARTDonc, articles très intéressants, avec des mesures sérieuses. Les auteurs ont effectués une série de mesures (matrice de 13x13 => 169 mesures pour chaque cas), et ceci à plusieurs hauteurs, celles-ci représentant la hauteur au dessus du niveau du bac, pour les premiers articles. Le volet V donnant des résultats in situ dans les bacs de plusieurs aquariophiles.
Pour les unités employées, les longueurs sont en pouces.
Donc les hauteurs sont de 6, 9 et 12 pouces soit respectivement en mm 152,4 - 228,6 et 304,8 (le pied...).
La surface sur laquelle et qui simule le niveau d'eau est un carré de 36 pouces de côté, soit 914,4mm. L'axe de référence XYZ est centré sur ce carré, d'où les coordonnées cartésiennes des points de mesure en +/- 18 pouces, soit +/- 457,2 mm. Chaque point de mesure est situé à l'intersection de lignes parallèles suivant les axes X et Y, au pas de 3 pouces, soit 76,2 mm.
Pour le flux lumineux, l'auteur parle en « PAR », Photosynthetic Available Radiation, exprimée en µmoles de photons /m²/s. Rien d'extraordinaire en fait, cette unité étant d'un usage assez courant en biologie. Cette notion de PAR étant liée à celle du spectre des lampes, les auteurs ont eu la sagesse d'adimensionner la mesure, par l'expression de la quantité en % relatif du flux maxi mesuré en publiant un diagramme correspondant pour chaque cas. Pas vraiment possible de convertit ces PAR en lumen, ou en W/m², mais en faisant abstraction de légères modification du spectre au niveau du réflecteur, il est honnêtement possible de regarder ces diagrammes en raisonnant en % relatifs des unités qui vous conviennent.
Point important. Ces diagrammes ne sont que les valeurs projetées sur le plan de mesure des intensités lumineuses. Il ne s'agit donc pas à proprement parler de la forme du faisceau, même si cela peut y faire penser. Pour info, à l'échelle d'un bac, les mêmes mesures effectuées en lumière solaire donnerait un diagramme 3D en forme de parallélépipède de hauteur constante.
Je me suis permis de pomper et de publier ici deux diagrammes assez « significatifs ». Le premier étant celui des fameux « lumenarc », le deuxième étant celui mesuré avec comme réflecteur une simple plaque carrée de 304,8mm de côté, peinte ne blanc mat.
Voici les diagrammes en question :
Lumenarc :

Plaque peinte en blanc :

En toute rigueur, et pour avoir balayé les résultats publiés, rien ne va. Le gradient de variation du flux est énorme pour tous les systèmes mesurés. Rien ne va « en théorie », mais finalement cela ne se passe pas si mal dans les bacs => la nature est tolérante, CQFD.
Bien sûr, pour cet aspect de lumière directionnelle, avec un point central de forte intensité lumineuse, cela aura fait réagir les photographes du site. Bon sang mais c'est bien sûr, cela est du à l'éclairage en direct par la lampe, qui à tendance à gommer tous les effets des réflecteurs plus ou moins savamment calculés. Oui, la solution de l'éclairage indirect est couramment employée en photo, et là aussi, cela a pas mal gambergé sur les réflecteurs. Voir un grand classique sur cette photo :

Et sur ce site :
http://super.nova.org/DPR/DIY01/Donc voili voilou.
Je vous laisse à vos réflexions métaphysiques.

A+,
Philippe.