Citation de: Sylwingeï le 22 12 21, 22:27 PM
.......qui dit changement brutal dit estuaire d'eau vives? Comment ce poisson pourrait ensuite remonter?
Bonjour,
Pas sûr. L'exemple du déversoir que j'ai mentionné et mal choisi est caricatural et ne représente pas du tout la situation générale au niveau des estuaires. D'ailleurs chacun a sa propre topologie, le débit d'un fleuve est une variable, l'amplitude des marées une autre.
Pour les eaux vives, c'est un peu la même chose. On s'attache beaucoup aux vitesse des courants, avec souvent des mesures ponctuelles pendant une saison particulière. J'en ai fait le constat en fouillant pas mal le sujet Sewellia, via la consultation d'études sérieuses de terrain (donc hors des répétitions en boucle des sites aquariophiles). On cite des chiffres de 1m/s voire plus, en même temps on voit des photos in situ dans des flaques quasi immobiles. On oublie souvent l'impact des saisons qui est énorme.
La vitesse de l'eau n'est pas homogène sur la totalité de la section d'un cours d'eau. Suivant les obstacles petits (pierres) ou grands (bancs de sable), elle est très variable. Il y a des endroits ou la vitesse sera nulle, voire même des courants tourbillonnaires dont une partie de la boucle circule à contre courant. Ceci doit être exploité par les nageurs les plus médiocres.
L'autre point est l'intrusion des eaux douces assez loin en mer. On peut voir ça sur des photos aériennes ou la turbidité des fleuves permet de se donner une idée de la dimensions de ces pénétrations au large. En fait, il y a le plus souvent une absence de mélange sur une certaine distance, avec une frontière bien marquée, et donc un gradient de salinité qui doit être conséquent.
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