@Jujuy Un petit complément de réponse technique sur le détendeur, qui se « dérègle » en fin de bouteille. Il se peut que celui-ci subisse un phénomène paradoxal connu, et décrit comme ceci :
«
la pression de sortie en aval d'un détendeur augmente sans raison apparente. Au fur et à mesure que la bouteille se vide, la pression du gaz à l'entrée du détendeur diminue. On penserait en toute logique que la pression de sortie devrait également diminuer. Or, en fait, la pression de sortie augmente, ce qui amène souvent l'opérateur à penser que le détendeur est défectueux.
La cause la plus probable est l'effet de la pression d'alimentation (ou SPE pour supply pressure effect), parfois appelé « dépendance ».
Donc, compte tenu que le matériel aquariophile n'est pas nécessairement aussi évolué que le top du matériel industriel, il n'est pas exclu de subir ce genre de comportement, qui contraint à ajuster le débit (bidouiller) face à une bouteille en fin de remplissage.
Quel est le critère de fin de vie de nos bouteilles, quand les remplir ?
On ne le répétera jamais assez, mais le manomètre côté bouteille, n'est pas un indicateur de niveau. La pression restera désespérément constante à 57,3 bars à 20°C, jusqu'à ce que la dernière molécule de gaz liquéfié soit vaporisée (par l'apport de la chaleur ambiante).
A ce moment précis, quand la pression au manomètre commence à chuter, il reste encore environ 26% de la masse initiale, qu'il serait bien sûr stupide de gâcher.
La norme impose « en théorie » de garder une pression résiduelle de 5 bars de CO2 (R744 de son doux nom industriel), robinet fermé, pour éviter toute intrusion d'air humide, qui en se combinant avec le CO2, se transforme en acide carbonique corrosif qui attaquera l'acier au carbone du contenant.
A cette pression, la masse restante de CO2 ne représente plus que 1,2% de la masse initiale. (et non pas les 8,7% de ratio entre 5 et 57,3bars). 1,2%, à chacun de voir l'impact sur le budget.
Si le détendeur ne se comporte pas bien à 5 bars, laisser 10 bars de résiduel au mano principal ne représente que 2,45% (et 20 bars 4,9% etc.).
Ces chiffres sont basés sur la prise de connaissance des normes, de la table thermodynamique du CO2 (R744), et la loi de Mariotte pour la phase gazeuse. Ils sont valable à 20°C, mais varient suivant la T° ambiante.
Voili voilou.