après cette 2ème tentative (la première avait eu lieu en 2004-2005 et avait été avortée par un déménagement dans mon domaine actuel), et pour en avoir beaucoup discuté avec d'autres aquariophiles qui ont tenté ou au minimum ont maintenu des Pterophyllum de souche sauvage à plusieurs reprises, mes impressions sont les suivantes :
1. pour du beau "scalaire", un groupe important de 10-12 individus et plus est nécessaire afin de "diluer" la territorialité et de répartir l'agressivité sur la totalité du groupe
2. 70 cm de hauteur d'eau (et pas de bac), me semble un minima pour qu'ils puissent s'épanouir, même si je suis persuadé que 100 cm et plus sont encore mieux pour que le groupe évolue dans différentes strates (ça permet l'évitement visuel, donc la diminution de l'agressivité aussi)
3. probablement qu'on peut "blinder" un bac de 700-900 litres de juvéniles et que ça se passera très bien, mais sans les interactions "naturelles" liées à la domination-soumission dans un groupe
4. en commençant à 9 individus, c'était trop "petit joueur", j'aurais sans doute dû directement passer à +12, et leur prévoir un plus grand bac...
5. ce 720 litres est trop petit (pas assez haut, pas assez profond) pour accueillir correctement un banc de Pterophyllum... à part des leopoldi, peut-être, ou une souche commerciale... et encore.
Je ne voulais pas les stresser plus que nécessaire en prenant des photos au flash durant leur transfert (via une cuve 60 litres en plastique), mais ils sont vraiment énormes, et ils ont seulement 2 ans...
en ce qui concerne la prédation, les Potamotrygon ne font pas le poids, ni maintenant, ni plus tard. Pour une simple raison physiologique : la forme de leur bouche... elles sont faites pour broyer du molusque, pour filtrer le sable à la recherche d'invertébrés, pour couvrir de leur disque et engamer des poissons cylindriques... un corps aussi "vaste" qu'un Pterophyllum ne passera jamais... et je doute qu'ils se laissent couvrir, même de nuit, par un prédateur. Les Arowanas pourraient peut-être leur faire des misères, vu la grandeur et l'élasticité de leur gueule, mais j'en doute...
Après quelques heures passées dans leur nouveau "chez eux", ils se sont regroupés dans un remous, au centre du bac, devant la souche semi-flottante (et lestée) qui cache le tuyau de trop plein. Ils ondulent doucement en pleine eau, à environ 50 cm du sol, le nez contre le très léger courant qui agite toute la colonne d'eau.
affaire à suivre...