Bonjour,
Tout dépend en effet de la raison pour laquelle tu injectes du CO2.
Si c'est pour acidifier ton eau :
- Ça ne fonctionne en effet qu'avec une eau très douce.
- Pour cet usage, certains utilisent un système automatisé avec un contrôleur (qui est réglé sur une valeur cible de ph) qui ouvre ou ferme une électrovanne pour envoyer du CO2 en fonction de la valeur du ph lue dans le bac par une sonde. C'est en principe assez sûr (pas de risques de fluctuations anormales du ph) mais c'est assez onéreux à l'achat et à l'usage.
- Il existe d'autres moyens d'acidifier l'eau (feuilles de chêne, fruits d'aulne, tourbe...) qui sont tout aussi efficaces et ne coûtent rien. mais elles colorent l'eau, ce que certains amateurs de biotopes amazoniens apprécient par ailleurs.
- Nombre d'aquascapers utilisent un sol technique (avec de l'eau osmosée) qui tamponnent le ph aux alentours de 6 ou 6.5, l'eau ne risquant donc plus de s'acidifier davantage avec un excès de CO2. Mais il s'agit de sols très chers qui n'ont aucun intérêt ailleurs que dans un bac très planté.
Si c'est pour booster la croissance de tes plantes :
- Il faut d'abord avoir en tête que trois éléments doivent être apportés de façon proportionnelle : lumière, CO2 et engrais. Le manque d'un ou deux de ces éléments empêchera tes plantes de profiter du reste. Si tu as une lumière faible et que tu ne souhaites pas t'embêter avec la fertilisation, ne t'embête pas non plus avec le CO2.
- Comme le dit plus haut Philippe, il semble pertinent de ne diffuser de CO2 que dans la période où il est assimilable, donc la période d'éclairage du bac. Pour cela, il te faut en effet une électrovanne branchée sur un minuteur. Tu peux décaler un peu, comme le propose Philippe, diffusion du CO2 et éclairage, mais ça fonctionne parfaitement aussi si tu branches éclairage et électrovanne sur le même minuteur.
- Plutôt qu'un contrôleur et sa sonde, certains utilisent un drop-checker (en gros un test chimique permanent du ph, qui reste dans le bac) et dont les variations de couleur permettent de savoir si l'apport de CO2 est optimal, excessif ou insuffisant. C'est sans doute utile et prudent dans un bac qu'on pousse au maximum de ses possibilités en termes d'apports de lumière, d'engrais et de CO2, parce que dans ce cas un déséquilibre arrive facilement et peut profiter aux algues.
- Dans le cadre d'un bac de salon (bien planté mais pas forcément destiné à être à son top en quelques mois pour être pris en photo pour un concours puis démonté), on peut fonctionner de manière plus empirique. On augmente en même temps, au fur et à mesure que les plantes poussent, la durée d'éclairage, l'adjonction de CO2 et les apports en engrais. Si ça pousse bien, que ça bulle un peu le soir, qu'il n'y a pas d'invasion anormale d'algues... il n'y a pas de nécessité de pousser à l'extrême la diffusion de CO2. On observe les plantes pour voir si elles se plaisent, on observe le comportement des poissons pour être sûr que l'eau ne s'acidifie pas anormalement, on fait des tests de ph (surtout au début puis à chaque fois qu'on augmente significativement lumière-engrais-CO2). Tout ça se fait principalement à l'œil.
Je pense que l'électrovanne et le minuteur peuvent être vraiment utiles. Pour le reste...
Concernant le matériel que tu as récupéré :
- Le compte-bulles est très utile. Il n'y a pas de règle concernant le nombre de bulles par minutes et par litre. La bulle n'est pas une unité de mesure fixe, transposable d'un matériel à l'autre. En revanche, c'est l'instrument de lecture qui te permets de régler à l'œil la diminution ou l'augmentation de ta diffusion de CO2. Tu démarres par exemple à 60 bulles par minutes, puis tu augmentes par paliers de 10 en fonction de ce que tu observes de la croissance de tes plantes.
- Je n'ai jamais vu ton modèle de diffuseur de CO2. Pour ma part, je privilégie des diffuseurs dits on-line, qui se branchent sur le tuyau de refoulement d'un filtre externe. Ça fait du matériel en moins dans le bac et je trouve que ça optimise la dissolution du CO2 dans l'eau.
- Il te faut faire attention à ta bouteille. Il faut de temps à autre les soumettre à un test pour vérifier leur bon fonctionnement et tu ne pourras la faire remplir que si elle n'a pas dépassé sa date de révision. Il faut que tu enquêtes autour de chez toi pour connaitre les meilleurs moyens de se fournir en CO2. Dans ma ville, la solution la moins onéreuse et la plus pratique est chez un marchand de matériel pour bistrots, où on prend une bouteille avec une consigne de quelques dizaines d'euros, puis on vient échanger sa bouteille vide contre une pleine pour un prix modéré, à chaque fois qu'on en a besoin. Certains récupèrent gratuitement des extincteurs CO2 périmés auprès des entreprises de sécurité incendie. D'autres payent au prix fort et avec des délais ridiculement long des recharges auprès d'animaleries.
Voilà ce que je peux t'apporter de mon savoir sur la question, en espérant que ça te sera utile.