Qualité de l'eau et assainissement en France. Rapport du Sénat

Démarré par philippe2, 10 04 07, 09:32 AM

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philippe2

Salut,

Beau déterrage de topic. Merci pour le lien.

A+,

Philippe.

Mac Karium

Salut,

Très enrichissante lecture  :merci:

Voici un autre document concernant la qualité de l'eau potable en France, édité par le Ministère de la Santé, en septembre 2005.

didier95

Bonjour Philippe,

Hormi, comme tu le dit, la contamination par ruissellement l'eau de pluie ne doit théroriquement pas se charger lors du processus d'évaporation des composés "pseudo lourds". Les NO3 par exemple, valeur mesurable avec nos moyens, sont en contrentration beucoup plus faible, il en est sûrement tout autre en ce qui concerne les composés volatils.

D95

philippe2

Salut Didier,

Même en dehors des notions de profits liés aux traitements des eaux, sa qualité risque en effet de coûter de plus en plus cher, compte tenu de la pression que nos activités font peser sur le milieu.
Pour en revenir à l'eau de pluie, quel particulier a les moyens de vérifier si elle contient de l'atrazine où d'autres pesticides? Toujours pour l'eau de pluie, en plus de pouvoir être chargée en polluants présents dans l'atmosphère, son ruissellement sur les toits, gouttières ajoute aussi des éléments indésirables:

Toujours dans ce rapport:

CitationLa ville réunit toutes les conditions pour contaminer de façon massive l'eau météorite : l'eau ruisselle sur des surfaces qui sont pour la plupart imperméables (toitures, chaussées), très vulnérables à la corrosion (zinc des gouttières, crochets de plomb des toitures) et/ou très chargées de dépôts polluants liés au trafic automobile et à l'activité industrielle. Entre le quart et la moitié de la pollution que l'on trouve dans les eaux de ruissellement est lié au trafic automobile. Le ruissellement va donc constituer une source majeure de particules (matières en suspension), de matières organiques, et surtout de polluants métalliques, notamment de plomb et de zinc (issus des toitures). Dans les années 90, avant l'interdiction du plomb dans l'essence, on estimait que le dépôt annuel de plomb à Lyon était de 100 grammes par hectare, soit 6 tonnes de plomb sur les 60.000 hectares de l'agglomération.

A Paris, les concentrations de plomb ou de zinc, à l'arrivée des eaux de ruissellement urbain dans la Seine sont, respectivement, de vingt fois et cent cinquante fois supérieures à ce qu'elles étaient dans l'eau météorite (7(*)).

Zinc et plomb figurent dans la réglementation sur l'eau apte à la potabilisation parmi les « substances indésirables » et les « paramètres toxiques ». Les seuils atteints après écoulement sur les différentes surfaces urbaines sont de cinq à quarante fois plus élevés que les seuils réglementés (20 mg/l au lieu de 3 mg/l pour le zinc ; 2 mg/l au lieu de 0,05 mg/l pour le plomb).

Ainsi, il apparaît clairement que si l'eau de pluie n'est pas toujours potable en milieu rural, les eaux de ruissellement sont manifestement toxiques en milieu urbain. Cette toxicité est particulièrement aggravée par le ruissellement des eaux sur les chaussées.

Bien sûr, tout le monde n'habite pas dans une zone urbaine dense, mais il faut savoir que les pollutions voyagent assez loin, et que donc aucune zone n'est vraiment à l'abri.

Pour l'eau du robinet 50mg par litre de NO3 est le maxi légal, ce qui est énorme et pas acceptable pour remplir un bac, AMHA. Pour les polluants, ils sont au moins cités par ton réseau de distribution, mais qui peut vraiment savoir ce qu'il y a dans une de pluie récupérée, sachant que la présence de ces polluants est aléatoire?

A+

didier95

Bonjour,

C'est un fait, l'eau de pluie a sa part de pollution mais quand je lit les rapports d'analyse de l'eau du réseau de ma ville située dans des plaines agricoles je constate que l'eau de pluie est de très bonne qualité.

0,3 (pour l'eau de pluie) de NO3 à rapprocher de 50mgr/L en période faste pour l'eau du réseau (dépassés de temps en temps et en dérogation pour la potabilité)
Présence identifiée d'atrazine et autre pesticides...

La qualité de l'eau c'est quoi  :??: "un prix"

D95


Xavier

bravo, philippe2!
une lecture très saine  :-)

merci de ta perspicacité pour trouver des docsuments aussi intéressants.

cordialement
Xavier

philippe2

Citation de: Little le 10 04 07, 19:36 PM
Encore de la bonne lecture que tu nous proposes Philippe ;)
Excellente lecture, Little, et riche en enseignements dans pas mal de domaines.

Oui, Véronique, c'est une bonne idée. Et pour une fois qu'un document de cette valeur est publié en français.

Véronique

On pourrait en faire un vrai article à afficher sur le site ...

Little

Encore de la bonne lecture que tu nous proposes Philippe ;)

philippe2

Citation de: Anthon le 10 04 07, 11:12 AM
A vrai dire la fixation des pesticides sur le charbon va autant dépendre de la nature du charbon que de la nature  des molécules de pesticides, ci-bien qu'il est impossible de faire des prédictions sur l'efficacité du traitement.

Oui, d'où la prudence sur l'utilisation de l'eau de pluie et la reserve exprimée dans cette phrase, sur les pesticides:
Citationil se peut que localement et à certains moments , l'eau de pluie respecte les critères de potabilité ou de potabilisation.



Anthon

A vrai dire la fixation des pesticides sur le charbon va autant dépendre de la nature du charbon que de la nature  des molécules de pesticides, ci-bien qu'il est impossible de faire des prédictions sur l'efficacité du traitement.

philippe2

#3
Citation de: Anthon le 10 04 07, 10:30 AM
Super synthèse qui mériterait à mon avis un post-it.

:jap: :jap:

Ce serait une bonne idée.

Concernant le charbon actif, voici ce qu'il en est dit:

CitationL'affinage peut aussi avoir lieu par un procédé physico chimique : le traitement par charbon actif. Le charbon actif est une sorte de charbon de bois (fabriqué à partir de produits carbonés minéraux (houille) ou végétaux (noix de coco...), calciné à très haute température et haute pression, produisant un composé carboné à très haut pouvoir adsorbant, composé de milliers de micro infractuosités, (un gramme de charbon représente une surface de 6 m2, un gramme de charbon actif présente une surface de 1.000 m2 à 1.500 m2, soit une surface équivalente à huit terrains de tennis). Il reste alors une sorte de squelette de carbone extrêmement poreux qui peut retenir, par effet de paroi, des minuscules molécules. C'est notamment le cas des pesticides, mal détruits par l'ozonation, mais qui vont se « coller » sur le charbon actif (Aux Antilles, par exemple, un m3 de charbon actif traitant 15.000 m3 d'eau récupère 32 grammes de chlordecone).

Le charbon actif peut être utilisé de deux façons :

- soit en poudre : il est retiré très vite après son utilisation.  Un à deux jours pour les systèmes couplés à une étape de clarification ; un à deux mois pour les nouveaux réacteurs à charbon actif en poudre;

- soit en grains : dans des filtres ; il peut dans ce cas rester des années avant d'être régénéré ou changé

Le charbon actif est très efficace mais coûteux et doit être changé périodiquement.

Et encore:
CitationLes traitements d'adsorption utilisent le charbon actif qui permet de retenir une très grande diversité de molécules. Par contre, certains composés très solubles dans l'eau sont mal retenus, voire pas du tout, ou pendant un temps très court.

Le choix du type de charbon actif sera donc primordial. Il est indispensable de connaître les molécules à retenir pour faire les meilleurs choix. Le charbon actif en grains peut rester de longues périodes avant d'être changé. Durant ce temps, ces bactéries peuvent, dans les filtres, se sélectionner et devenir aptes à transformer les pesticides en « métabolites » qui sont moins retenus et traversent les filtres à charbon. C'est la raison pour laquelle, lors de l'agrément de chaînes de traitement utilisant la filtration sur charbon actif en grains, le Ministère de la Santé informe les pétitionnaires qu'ils auront à effectuer des régénérations à fréquence de l'ordre de l'année afin de s'assurer que ces « métabolites » ne se retrouvent pas dans les eaux traitées.

Ces traitements d'adsorption sont donc très efficaces pour des molécules hydrophobes (qui n'aiment pas l'eau : plutôt solubles dans les huiles et les graisses) et beaucoup moins, voire pas du tout, pour les molécules hydrophiles (qui aiment l'eau, très solubles dans l'eau). Ces dernières molécules sont cependant de plus en plus utilisées car elles sont très faciles à éliminer par lavage et ne s'accumulent pas dans la chaîne alimentaire, tous les nouveaux pesticides étant plutôt hydrophiles.

Enfin, merci pour tes précisions, Anthon.




Anthon

#2
Super synthèse qui mériterait à mon avis un post-it.

:jap: :jap:

concernant l'eau de pluie :
Citation
· La composition moyenne de l'eau de pluie en France

Il n'existe pas de norme de qualité de l'eau de pluie. Les analyses reprennent les paramètres utilisés pour l'eau potable. L'eau de pluie naturelle est acide (pH 5). Elle contient en plus ou moins grande quantité, des sulfates, du sodium, du calcium, de l'ammonium, et même des nitrates. Les pesticides n'ont été mesurés par ce réseau qu'à partir de 2002, mais d'autres études dédiées aux pesticides confirmeraient la présence, parfois importante, de pesticides dans les eaux de pluie (5(*)). Les différents paramètres analysés sont présentés en annexe.
Pour l'aquariophilie le plus gros des problèmes de l'eau de pluie concerne les pesticides. Pour ce qui est des autres pollutions citées, leur faibles concentrations font que ces valeurs se retrouvent négligeables dès que l'eau de pluie est mélangée à quelques pourcents d'eau de conduite.
Pour lutter contre les pesticides contenus dans l'eau, le charbon actif peut être une aide précieuse même s'il est peu probable qu'il fixe absolument toutes les molécules concernées. La meilleure solution est encore de passer l'eau de pluie sur osmose inverse pour s'affranchir de ce problème.

Citation
En outre, les premières analyses sur les pesticides révèlent que les concentrations peuvent être parfois supérieures aux seuils autorisés pour l'eau potable (0,1 microgramme par litre - 0,1 ug/l - 1 ug = 1 millionième de gramme). Une analyse d'eau de pluie en Bretagne a même enregistré un niveau de 24 ug par litre soit 240 fois le seuil limite autorisé pour l'eau potable. Un réseau de surveillance spécifique serait à mettre en place.

Les dépassements, en moyenne annuelle, sont cependant mineurs et par conséquent, il se peut que localement et à certains moments, l'eau de pluie respecte les critères de potabilité ou de potabilisation.

Quant on lit cette phrase, on voit que ce problème de présence excessive de pesticides sont ponctuels. Ceci peut expliquer pourquoi une eau de pluie qui donnait de bons résultats depuis des années peut soudain pourrir un bac.
Ces problèmes prêchent pour la mise en oeuvre des solutions de traitement évoquées au dessus pour un usage aquariophile.

Citation
- la hausse tendancielle de la présence de nitrates avec retombées de 180 mg/m2 et par an en moyenne en 1990-1991, 296 mg/m2 en moyenne, dix ans plus tard, 1999-2000, soit 0,3 mg/litre d'eau de pluie.
Le présence de nitrate dans l'eau de pluie est donc bien réelle, mais cette valeur de 0,3mg/L mérite d'être relativisée.
Il faut néanmoins y ajouter la quantité d'ammonium qui dans un bac sain sera très rapidement converti en nitrate (je ne parviens pas à lire l'annexe 4 qui pourrait nous donner un ordre de grandeur des concentrations de ce polluant.

concernant le rapport Redfield
Il est intéressant de noter que si l'azote est limitant par rapport au phosphore, il y a alors des risques de voir apparaitre et proliférer des cyano-bactéries.

concernant les eaux minérales
Si dans l'ensemble le paragraphe est très juste, je trouve qu'il manque tout de même d'impartialité dans la phrase concernant le calcium. Il est vrai que certaines eaux minérales ne pourraient être distribuées au robinet car considérée comme non potables pour cause de calcium trop important. Néanmoins la raison de cette non potabilité tiens plus à des questions de dégradation des réseaux qu'à des raisons de santé humaine. Cette dégradation des réseaux ne se pose évidemment pas pour de l'eau en bouteille.

La remarque sur l'arsenic est par contre édifiante.

Ca rappelle une eau minérale connue dont le slogan publicitaire dans les années 50 étaient "XXX l'eau naturelle la plus radioactive de France" (ici).


philippe2

#1
Une mine d'informations, et qui aborde beaucoup de questions posées régulièrement sur les forums aquariophiles:
Le rapport du sénat: http://www.senat.fr/rap/l02-215-1/l02-215-1_mono.html#SHAPE
Les annexes de ce rapport: http://www.senat.fr/rap/l02-215-2/l02-215-2.html
Eaux de pluie:
Citation· La composition moyenne de l'eau de pluie en France

Il n'existe pas de norme de qualité de l'eau de pluie. Les analyses reprennent les paramètres utilisés pour l'eau potable. L'eau de pluie naturelle est acide (pH 5). Elle contient en plus ou moins grande quantité, des sulfates, du sodium, du calcium, de l'ammonium, et même des nitrates. Les pesticides n'ont été mesurés par ce réseau qu'à partir de 2002, mais d'autres études dédiées aux pesticides confirmeraient la présence, parfois importante, de pesticides dans les eaux de pluie (5(*)). Les différents paramètres analysés sont présentés en annexe.

· L'évolution dans le temps

Sur les dix dernières années, les caractéristiques de l'eau de pluie sont relativement stables, en moyenne annuelle. On note toutefois quatre évolutions significatives :

- la baisse de la présence de sulfates, surtout marquée au cours des années 80, lors de l'abandon des centrales thermiques et leur remplacement par des centrales nucléaires. Ce paramètre est essentiel dans la détermination de l'acidité de l'eau

- la baisse de l'ammonium. Le gaz ammoniac se transforme en ammonium au contact de l'eau.

- la hausse tendancielle de la présence de nitrates avec retombées de 180 mg/m2 et par an en moyenne en 1990-1991, 296 mg/m2 en moyenne, dix ans plus tard, 1999-2000, soit 0,3 mg/litre d'eau de pluie.

- la stabilité, en moyenne annuelle, marque des différences considérables selon les mois. L'acidité est l'un des principaux paramètres de mesure de la qualité de l'eau. C'est par l'acidité que l'eau dissout, corrode les toitures, attaque les minéraux et remet en solution (c'est-à-dire mélange aux liquides) des éléments solides. Dans un même lieu, l'acidité peut ainsi varier entre 3,8 (eau très agressive) à 7 (eau neutre). L'écart est encore plus important quand on le mesure entre plusieurs sites.

· Les différences régionales

Les différences régionales sont liées pour l'essentiel à la proximité de la façade atlantique et au voisinage des zones industrielles car les retombées atmosphériques s'accumulent par temps sec et sont entraînées avec la pluie :

- le Nord-Est est fortement exposé aux pluies acides. Mais les maxima peuvent être atteints dans d'autres régions. Les écarts entre départements peuvent être considérables : entre un pH de 7,8 mesuré dans le département des Alpes-Maritimes, et un pH de 3,8, soit une eau très acide, dans le département de l'Ardèche.

- les départements et régions qui reçoivent le plus de pluies acides sont aussi ceux qui reçoivent le plus de soufre et de nitrates.

- les régions océaniques ont une pluie naturellement chargée en chlorures, en potassium, calcium, magnésium et sodium (jusqu'à 100 kg/hectare et par an). Sur le littoral atlantique, les pluies contiennent plus de 10 mg de chlorures par litre. Cette teneur décroît progressivement, mais l'influence naturelle maritime se fait encore sentir jusqu'à 100 km à l'intérieur des terres. Après 100 km, la teneur en chlorures ne dépasse pas 2,5 mg par litre.

Le rapport nitrates phosphates dans l'apparition des algues (rapport de Redfield):
CitationLe rapport entre les nitrates et les phosphates qui conduit au développement optimal des algues est appelé le rapport de Redfield. Il est de l'ordre de 7 en poids de N/P, c'est celui que l'on mesure dans les végétaux aquatiques. Si le rapport de N/P dans la colonne d'eau est supérieur à 7, ceci signifie que le phosphore est le facteur limitant : c'est lui qui va arrêter la croissance des algues, quand il aura été consommé. C'est l'inverse qui est vrai quand le rapport de Redfield est inférieur à 7, ce sont les nitrates qui vont être le facteur limitant de la croissance des algues. Selon la valeur du rapport de Redfield, on peut donc déterminer sur lequel de ces deux nutriments il vaut mieux porter ses efforts pour lutter contre l'eutrophisation. Le phosphore est à 90% d'origine urbaine, et 10% seulement d'origine agricole. En général, le phosphore est le facteur limitant dans les parties amont des bassins, et l'azote devient limitant quand les rejets urbains des grandes villes à l'aval ont saturé la rivière en phosphore. Quand on arrive en mer, c'est toujours les nitrates qui sont le facteur limitant de l'eutrophisation, car dans les zones côtières, les rejets de nutriments par les fleuves engendrent également des phénomènes d'eutrophisation des eaux côtières.

Les teneurs en nitrates qui permettent d'éviter l'eutrophisation des cours d'eau sont beaucoup plus basses que les teneurs admissibles pour l'eau de boisson. Au lieu des 50 mg/l en NO3, pour l'eau de boisson, c'est dès 1 mg/l dans les eaux de rivière ou de lacs que le risque d'eutrophisation peut se déclencher, en commençant par les eaux stagnantes (lacs, réservoirs).

Il est très difficile de lutter contre les nitrates d'origine agricole, si ce n'est en réduisant les apports en fertilisant. Pour éviter l'eutrophisation, à défaut de pouvoir agir sur les pratiques agricoles, il vaut donc mieux jouer sur les phosphates, soit en déphosphatant les eaux usées urbaines, soit en luttant contre l'érosion dans les terres agricoles, car le phosphore est en général entraîné dans les cours d'eau sous forme adsorbée aux particules solides qui sont érodées et emportées en temps de crue. Ceci conduit à ne pas laisser les sols nus en hiver, ce qui de plus a pour avantage de consommer une partie des nitrates présents dans les sols. Dans certaines régions menacées, on envisage de subventionner ces cultures hivernales protégeant les sols et réduisant les flux de nitrates.

Les principaux lacs qui étaient en cours d'eutrophisation il y a 20 ans ont été sauvés en luttant contre les apports en phosphore. Pour le lac Léman, les Suisses ont interdit l'usage des lessives aux phosphates en 1985, et ont également traité les eaux usées urbaines avant de les rejeter. Pour le lac du Bourget, par exemple, une ceinture d'égout a été mise en place autour du lac pour récolter les eaux usées domestiques avant qu'elles n'arrivent au lac, évitant ainsi les apports de phosphates. Il n'a pas été possible de jouer sur les nitrates.

Les eaux minérales:
CitationL'eau minérale est-elle potable ?

La question est -volontairement- choquante et paradoxale, mais certaines caractéristiques de l'eau minérale doivent être rappelées :

- la réglementation de l'eau de consommation (décret n° 2001-1220 du 20 décembre 2001) ne s'applique pas aux eaux minérales. La plupart des critères contribuant à l'effet bénéfique de l'eau minérale ne figurent pas parmi les critères de potabilité de l'eau destinée à l'alimentation humaine.

- si on appliquait la réglementation de l'eau potable aux eaux minérales, de nombreuses eaux ne seraient pas conformes et seraient donc qualifiées « non potables ». Ainsi, plusieurs des critères communs à l'eau du robinet et l'eau minérale ne sont pas respectés par plusieurs eaux minérales comme indiqué ci-après.
...
Ainsi, si quelques Français se détournent de l'eau du robinet -potable, parce qu'ils craignent une dégradation, ils se tournent parfois vers des eaux ... non potables !

Par ailleurs, on pourra s'étonner des miracles du marketing, qui arrive à faire passer de l'arsenic pour un oligoélément et à vendre des bouteilles riches en calcium et des adoucisseurs d'eau pour enlever le calcaire...alors qu'il s'agit de la même chose !

Enfin, on rappellera qu'il est important de changer régulièrement d'eau minérale et que certains éléments mineurs ne sont bénéfiques pour la santé qu'à faibles doses. C'est notamment le cas des sulfates et du fluor. Le fluor, à faible dose, est bénéfique pour la santé en prévention des caries ou comme traitement de l'ostéoporose (diminution de tissus osseux). En revanche, le produit devient toxique quand il est absorbé à fortes doses (à partir de 1 mg de fluor par kilo) générant nausées, diarrhées... La présence de fluor dans l'eau (jusqu'à 9 mg/l) s'ajoute au fluor déjà présent dans le sol, le dentifrice, parfois les médicaments, au risque d'être alors en excédent.

Plus beaucoup d'autres informations....

A+