Techniques dans les élevages "industriels".

Démarré par philippe2, 19 07 18, 19:20 PM

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Wein

Merci Cham pour ton témoignage ;)

C'est très intéressant, car ça contredit passablement le lieu commun selon lequel l'élevage de nos poissons d'aquarium se ferait en milieu "stérile" saturé en antibiotiques.

SC

perso par tri, je voulais dire dans la video, il ne semble pas parler d'une selection des reproducteurs par souches et lignées.

Mais bien sur, qu'à l'expédition y a a tri selon tailles,  sexage pour les sexages faciles, de façon à ce que l'envoi soit "calibré".

Cham11

yep!

ayant bossé 2 ans dans une petite pisciculture d'acclimatation de poissons d'ornements, j'ai envie de réagir a quelques trucs... bon j'ai pas tout regardé, je vous ai juste lu (pas envie de me taper des trucs en anglais...)

sur la réduction de la demande, on peut ajouter aussi la volonté des magasins de coller d'avantage au 20/80 pour avoir moins de pertes, le vivant étant une "denrée périssable"... le 20/80 pour ceux qui n'ont aucune notion de commerce, c'est un principe qui se vérifie et qui veut que 20% de ce qu'ils ont a vendre représente 80% du chiffre d'affaire... pour imager, sur une batterie de divers poissons, si les guppy représentent 20% des espèces de poissons, ils sont tellement vendus qu'ils représente 80% du CA..
et ça ça fait mal a la diversité qu'on peut trouver dans le commerce, parce que les grandes enseignes s'en rapprochent de plus en plus (et en plus elles ruinent les indépendants passionnés...)

les traitements aux antibios ne sont pas monnaie courante en asie, c'est trop cher^^ ils ont effectivement plus recours au sel, bleu de methylène, permanganate de potassium... Mais au vu de ce qui peut se faire en traitement, on peut difficilement dire que c'est "du lourd"^^ c'est plutôt les plus doux...  le sel aide notamment pour les acclimatations et en cas de pic de nitrites, il fait sécréter  au poisson plus de mucus ce qui crée  une barrière naturelle, il est particulièrement bien supporté par les vivipares. le bleu sert de désinfectant léger et d'antiparasitaire, mais c'est moins efficace que le vert malachite.. le PP est efficace sur les vers tels que gyrodactylus etdactylogyrus, et idem c'est le moyen "léger" (en plus costaud y a le praziquantel)..

les traitements les plus lourds sont appliqués chez nos grossistes en fait... cuivre, formol vert, antibio, vert malachite... la ou je bossait ( je gerais 260 bacs de 100 et 200l eau tropicale) on me laissait rester légère sur les traitements, j'utilisait surtout vert malachite et permanganate, je m'en sortait pas mal comme ça, j'utilisait les antibios qu'en dernier recours, et ne traitais qu'après avoir fait un frottis sur les poissons pour déterminer contre quel parasite lutter, mais j'ai eu bossé avec un mec ayant bossé dans différents grossistes et animaleries qui lui utilisait massivement cuivre et antibios, en faisant pas mal de mélange et sans jamais faire de frottis avant... bon ils l'ont pas gardé longtemps, ouf!  :-D mais ça se pratique ce genre de préventif très costaud^^

en animalerie c'est encore autre chose, le personnel n'est généralement pas formé a faire des frottis et identifier les parasites et n'en a pas le temps non plus, mais la "politique" veut qu'ils traitent "peu" (un bac sous vert malachite ca ferait fuir le client voyons! ) par contre de la bouffe enrichie aux antibio c'est monnaie courante... m'enfin, si ils sont sérieux, ils choisissent les fournisseurs qui leur vend les poissons les moins daubés possible  :-D

a noter aussi que les poissons arrivent fréquemment parasités d'asie, surtout les vivipares... et a noter aussi qu'il n'en va pas de même pour les poissons produits en israel ou en tchequie, plus proche de nos pratiques.

il faut aussi bien se dire qu'en élevage les conditions ne sont absolument pas les mêmes que dans nos bacs, il y a des règles de prophylaxie a respecter, alors oui il faut traiter en préventif comme en curatif, c'est une nécessité. là ou on met 30/40 néons dans 200l, en grossiste c'est 400 néons de 1,2cm dans 200l, avec arrivée d'eau constante... forcément le risque d'échange et de multiplication des parasites est exponentiel. alors non c'est pas bio, mais faut bien pour produire en masse pour répondre à la demande, ça reste des entreprises qui doivent être rentables, et ils doivent aussi vendre des poissons un minimum sains si ils veulent garder leurs clients...
et les petits importateurs qui vont pêcher sur place, ça devient rare...


et enfin, juste sur le tri, si si j ai déjà vu des producteurs de betta les trier a la cuillère a soupe  :rire:

voilà, si j'ai pu vous éclairer un peu  :merci:

philippe2

A razorback,

Je suis d'accord pour le côté éprouvé et pas neuf.

Plus de dix ans pour le film, probable. Maintenant si quelqu'un a des liens plus récents et pertinents, nous sommes tous preneurs.


A+,

razorback

Wep, après visionnage, rien de "bien neuf" mais de l'éprouvé et presque... du bio (ben oui, ils utilisent des produits de traitement préventif naturels  :diable: ), nourriture produite sur place (ok, peut-être noyée dans 2-3 petits produits de traitement) et eau du coin (Ok, peut-être une lichette polluée aussi)
Je précise, c'est de la légère provoc ;-)
Les méthodes restent classiques, c'est plus que parfois je ne vois pas comment ils oxygènent certains oeufs. On ne voit pas vraiment si ils utilisent les poissons rejetés pour les convertir en farine pour les survivants, ce qui serait une perte sèche.
Intéressant à voir mais je m'interroge sur la date de production du film... J'ai l'impression qu'il date de quelques années, vous ne trouvez pas? Et pas quelques je dirai plus de 10 ans.

philippe2

#12
Bonjour, à tous et à SC,

Pour les techniques de reproduction, je remets en lien cette video.

https://www.youtube.com/watch?v=IUUbINZzURo

C'est assez bien expliqué à partir de la mn 8.

- Ovovivipares : "Pondoirs" assez grands, en fait des paniers percés au fond et sur les parois verticales flottant dans le bac d'élevage. Ces pondoirs ressemblent fort aux paniers de nos essoreuses à salade.
Les alevins s'échappent par les trous pour rejoindre le bac d'élevage de gros volume.

- Ovipares :

La technique du "mop", fausse plante en filaments synthétiques est employée pour ceux qui pondent dans la nature sur un support de ce type. Après la ponte, ces mops sont transféré dans un bac d'élevage à côté.

Pour ceux qui pondent au sol :
Paniers avec fond grillagé permettant que les œufs tombent directement dans le bac d'élevage.

Pour ceux qui pondent sur des supports en dur, comme les scalaires, introduction de supports de ponte en verre teinté. Qui doivent être transférés dans des bacs d'élevage. J'avoue ne pas encore avoir saisi comment était assurée la ventilation des œufs, a priori par des diffuseurs d'air, à confirmer.

Pour les pontes en surfaces des Anabantidae (gouramis), ils utilisent des plaques flottantes, simulant une végétation de surface. Et ils laissent les femelles dans le bac de ponte jusqu'après l'éclosion des œufs.

C'est ce que j'interprète, je rouvre mes oreilles à l'anglais international... Mais avec des possibilités d'erreurs.

Il semble bien qu'il y ait du tri, on en voit un peu sur la vidéo. Après l'histoire ne dit pas ce que deviennent les individus en dehors des critères, ils doivent participer "positivement" à l'élaboration de la nourriture en granulés.

Pour l'état sanitaire, c'est sous deux contraintes. Celle de la productivité, et celles des normes des pays importateurs. Il me semble qu'il est assuré pour ces deux raisons. Avec les méthodes déjà évoquées.

A+,








SC

Citation de: philippe2 le 21 07 18, 07:17 AM
Bonjour,

C'est tout à fait ça, pour l'esprit de la démarche. Comment produire au plus simple, au moins cher, avec une main d'œuvre peu qualifiée. Et ça c'est une contrainte industrielle, comme dans l'automobile.
Le respect du vivant n'a rien de moral dans ces élevages (pas éthique pour Z-fam), mais son état sanitaire si, car il est à la base du business.
Il y a des connaissances brutalement pragmatiques dans ce contexte des fermes d'élevage de poisson d'ornement, que nous pourrions éventuellement appliquer à notre échelle, même si le contexte est différent.

Un lien intéressant, il fait le bilan des méthodes de transport, des maladies et de leurs modes de traitement (à partir de la page 53) : http://www.fao.org/3/a-bb206e.pdf

Les règles sanitaires pour import vers des pays très réglementé comme les USA, l'Europe ou le Japon, font qu'ils se plient aux exigences de ces pays. Ne pas le faire, les exposeraient à être interdit d'importation et à subir des controles très renforcés, entrainant une mortalité énorme, ce qui engendrerait une pénalité financière pour les producteurs en question, voir la mise à l'index des éleveurs fautifs auprès de la plateforme d'exportation. Une catastrophe financière pour les éleveurs en question, leur production en quantité industrielle, ayant besoin de débouchés.

Mais les risques d'épidémie détruisant des milliers de poissons sont aussi une grande menace pour un éleveur, aussi il se retrouve à faire des traitements préventifs assez souvent.  Une autre raison en est, que bien souvent, pour des raisons de cout, y aura utilisation de l'eau brute prélevée auprès d'une rivière ou une source, pouvant subir des pollutions.  Il ne faut pas oublier que l'Inde, s'industrialise très très fortement, et que la pollution n'est pas leur principale préoccupation, on le sait bien.

Dans les techniques utilisées que j'ai repéré, ce sont les paniers pour y disposer les femelles qui lachent des alevins ou qui dispersent leurs oeufs en une fois,  avec semble t-il, des perforations des paniers très adaptés, de façon à ce que les alevins rejoignent le bac en dessous ou les oeufs tombent au fond du bac en dessous.

Les femelles quand elles ont laché, sont ensuite oter des paniers. Est ce que de nouvelles femelles sont alors mises dans les paniers au dessus des mêmes bacs ?

Les oeufs ou les alevins, semblent être élevé alors dans le bac en dessous, pour leur croissance.

Les jeunes sont-ils triés à un moment donné ??  Je veux dire trier par taille ou par sexe plus tard.

philippe2

#10
Bonjour (ou plutôt re)  Z-fam.

Pour l'effort de diversification des sujets, ils suivent mes centres d'intérêts. C'est à la base un peu égoïste, sauf que :
- Ce forum capitalise et j'y retrouve mes petits, et je partage à tous.
- Qu'un "up" comme le tien contribue à faire vivre ce forum.

Après très modestement j'en apprends pas mal par vos réponses. Et les questions basiques sont toujours intéressantes.

J'aime bien ce hors sujet, et qui a déjà été abordé dans la team.  Une des conclusions est qu'un petit up, permet de dynamiser ce forum, et que l'auteur d'un fil "ne se sente pas seul au monde".

Concernant AP, déjà j'espère que ce forum va bien, sincèrement. Si Frédéric nous lit, je le salue au passage. J'y passe de façon ponctuelle, en tant que membre. Mais je ne sais rien te dire à propos du drainage de débutants.

Ici ça redémarre en notoriété, très fort, il suffit d'aller voir les statistiques.

Ce serai encore mieux encore si chacun sortait de l'arrière de son bac ou de son canapé.

Voilà, c'est du "hors sujet initial", auquel j'ai contribué, avec joie. ;)

A+,


Zebra-fam.

..Pour ma part, je reconnais et apprécie ton effort de diversification des sujets du forum. Mais bien souvent je ne vois pas comment y participer étant pertinente..

PS: Et (oups; hors sujet), je me demande pourquoi aquaportail draine autant de débutants/jeunes membres(?).. Z-fam.

philippe2

#8
Citation de: SC le 20 07 18, 14:01 PM
.....
Par contre, on voit bien que ce sont des productions de masses, en quantité très industrielle, et que les processus de reproduction, selection/tri, nourrissage, sont aussi très "codifié". Ici par industrielle, c'est une industrie de petites mains, .......

Bonjour,

C'est tout à fait ça, pour l'esprit de la démarche. Comment produire au plus simple, au moins cher, avec une main d'œuvre peu qualifiée. Et ça c'est une contrainte industrielle, comme dans l'automobile.
Le respect du vivant n'a rien de moral dans ces élevages (pas éthique pour Z-fam), mais son état sanitaire si, car il est à la base du business.
Il y a des connaissances brutalement pragmatiques dans ce contexte des fermes d'élevage de poisson d'ornement, que nous pourrions éventuellement appliquer à notre échelle, même si le contexte est différent.

Un lien intéressant, il fait le bilan des méthodes de transport, des maladies et de leurs modes de traitement (à partir de la page 53) : http://www.fao.org/3/a-bb206e.pdf

A Z-fam :

Ce fil atterrira où il pourra... La démarche tu l'as comprise : recherche d'un éclairage un peu différent par rapport à ce qu'on trouve en boucle sur les forums.

A+,











Zebra-fam.

..Même si ce fil atterrit contre un mur, il est très instructif.

Il faudra des milliers de siècles pour que l'exploitation/commerce du vivant devienne plus "éthique".. Z-fam.

SC

Tu m'étonnes que tu as du mal à les comprendre, non seulement c'est tourné en Inde, mais en plus ils ont tous une moustache et parlent dans leur moustache, ce n'est donc pas facile de comprendre.


Par contre, on voit bien que ce sont des productions de masses, en quantité très industrielle, et que les processus de reproduction, selection/tri, nourrissage, sont aussi très "codifié". Ici par industrielle, c'est une industrie de petites mains, une quantité de "tank" de différentes tailles, une production industrielle de nauplies d'artémia, et l'utilisation massive aussi des ressources naturelles du pays, que son l'eau propre, la T° du pays,  et le bas cout de la main d'oeuvre.

En Europe, même en ex Europe de l'Est, on ne peut pas lutter, avec des prix très bas, exigé par les chaines en Europe.


Pour ne pas avoir d'épidémies, et pour protéger et simplifier, je pense aussi que l'emploi de produit simple et peu couteux, est fait de manière systématique et régulière.

Les antibiotiques sont par contre, même si ce sont des copies indiennes d'antibiotique, quand même à un prix de revient, plus important, qui doivent, espérons-le, encore faire, que leur utilisation n'est pas automatique.

Sauf s'ils se sont aperçus que les antibio, faisaient grandir et grossir les poissons plus vite, jusqu'à la taille de commercialisation demandée, par les pays importateurs.

philippe2

#5
Merci razorback,

Concernant la médication, j'ai trouve quelques infos sur ce site. https://www.researchgate.net/publication/237254204_Ornamental_Fish_Farming_-_Successful_Small_Scale_Aqua_business_in_India

Tableau2:

Déjà pour les unités ce n'est pas facile. gm/lt, je suppose que ce sont des grammes par litre. Vu le dosage en eau salée ?

Sel de cuisine : à 15-30g/l. traitement en bain environ 30mn. Désinfectant.
Bleu de méthylène : 2,5g/l dans l'eau des bacs pour "purification". (on peut supposer que l'usage est systématique).
Permanganate de potassium ou sulfate de cuivre : 1 g/l en tant que désinfectant.

Donc ça médicamente assez fort. Et ils nourrissent bien a priori.

A+,

Honnêtement je ne sais où va nous mener ce fil.  :roll:

razorback

#4
Intéressant.
Le problème n'est pas que ton anglais n'est pas assez vif, c'est qu'il a un magnifique accent, j'ai parfois du mal...
Je regarde une partie pendant a pause, on verra si la madame parle des antibios ou pas.

philippe2

#3
Permission de me répondre à moi même accordée, d'abord.  :roll:

Un premier lien en Inde.
Bacs pas énormes, en revanche utilisation massive du vivant pour la nourriture. Plus fabrication de nourriture sèche maison.
Utilisation d'antibiotiques probable, mais mon Anglais n'est plus assez vif pour saisir au vol. Eau renouvelée en continu, avec certains bacs équipés de filtres intérieurs.
C'est bien sûr encore un gros business. Mais c'est ça qui est intéressant, c'est la recherche de l'efficacité au moindre coût, ce n'est pas un roman d'amour.

https://www.youtube.com/watch?v=IUUbINZzURo

Désolé pour l'Anglais mais je ne vais pas traduire les vidéos, mais pour les articles je ferai le maximum.

Bonne lecture, bonne vision.












philippe2

#2
Un premier lien ici, sur le contexte général : https://www.farmersweekly.co.za/animals/aquaculture/the-rise-and-fall-of-ornamental-fish-culture/
L'article date d'Avril 2017.

La traduction de l'entête (en gras) n'est pas très encourageante :

L'ascension et la chute de la culture de poissons d'ornement.

Le passe-temps de garder les poissons d'ornement exotiques dans un aquarium à la maison est loin d'être aussi populaire que par le passé.


Il y a quinze ans environ, l'élevage de poissons d'aquarium était une perspective extrêmement attrayante, certains de ces poissons se vendant à plus de 3 000 rands le kilo.
NdT : je ne pense pas que le cours du Rand d'il y a 15 ans puisse être traduit en €.

De plus, les poissons d'aquarium de grande valeur pouvaient (et peuvent encore) être commercialisés vivants, sans traitement ni réfrigération. Malheureusement, ce n'est plus la proposition commerciale lucrative qu'elle était autrefois. Qu'est ce qui a changé?
La réponse, tout simplement, est l'âge de l'informatique. Il y a des années, les aquariums étaient monnaie courante dans les maisons et les entreprises.

Aujourd'hui, ils sont rares. En Allemagne, il y a 20 ans, 10% de la population de 80 millions de personnes possédaient un aquarium domestique
Cela représentait huit millions d'aquariums ou plus! De ces huit millions d'aquariophiles, beaucoup étaient jeunes; aujourd'hui, peu de jeunes gardent du poisson. Les ordinateurs portables, les téléphones portables, les iPads, les jeux informatiques et la télévision ont largement remplacé le passe-temps à l'intérieur, qui consiste à garder les poissons d'ornement.

Scénario sud-africain
L'Afrique du Sud a connu une tendance similaire. Les années 1990 et le début des années 2000 ont vu une demande soutenue pour des espèces rares, chères et spécialisées telles que les cichlidés de la vallée du Rift, mais cela a maintenant diminué à une fraction de son niveau antérieur.

La réduction de la demande rend peu rentable la gestion de piscicultures spécialisées et dédiées, et de nombreuses petites piscicultures ont disparu.

Il y a maintenant une demande seulement pour des espèces de base moins chères, avec des importations occasionnelles d'espèces rares ou exotiques pour le client riche ou exigeant.

C'est une honte, car l'arrivée de «quelque chose de nouveau» dans les magasins a encouragé les aquariophiles à se spécialiser et à élargir leurs loisirs en ajoutant de nouveaux bacs et même des salles d'élevage.

Le commerce des poissons d'ornement a toujours été soumis aux modes passagères, dans lequel une espèce particulière de poisson devient très recherchée et les amateurs sont prêts à payer presque tout pour cela.
Dans les années 1990, par exemple, les scalaire étaient une base dans les aquariums. Ceux-ci cédèrent la place à des scalaires noirs et marbrés, puis à des scalaires perlés.

Finalement, c'est le scalaire Altum à longues nageoires qui a séduit les amateurs en leur permettant de se séparer de grosses sommes d'argent. Hélas, pas plus.

La découverte des cichlidés de la vallée du Rift et la distribution d'une multitude de ces cichlidés des Grands Lacs africains dans les années 1970 ont suscité un intérêt intense de 40 ans pour l'espèce, engendrant même la publication de revues trimestrielles, d'annuaires et de livres sur papier glacé. .

Peu de ces espèces ont réellement disparu; leur présence vient d'être fortement réduite dans les aquariums domestiques.

Aujourd'hui, la plupart des poissons d'ornement sont produits par des pisciculteurs asiatiques dans de petits étangs de terre dans des pays équatoriaux tels que Singapour, et commercialisés par le biais de grandes coopératives de distribution à des grossistes du monde entier.

Chaque producteur a tendance à se spécialiser dans un certain groupe d'espèces, par exemple les vivipares, les tétras, les gouramis et les cyprinidés, qui sont tous relativement faciles à produire en série dans des conditions tropicales.
Ces fermiers asiatiques produisent principalement du poisson de très bonne qualité et sont experts en production de masse.

Les détaillants hésitent à accepter du poisson local qui ne respecte pas des normes élevées, les bas prix et l'approvisionnement régulier . Cela laisse peu de place au producteur local pour la compétition.


J'ai tenu à partager cet article, car il donne un peu de perspective sur l'évolution de notre Hobby, et ouvre la discussion sur les techniques d'élevage en fermes piscicoles.


A+,

philippe2

#1
Bonjour,

Ce n'est pas forcément très poétique, ni dans l'esprit "biotope". Mais ça fonctionne techniquement, puisque rentable pour certains.
J'aimerai avoir vos retours récents (avec illustrations de préférence) sur des fermes d'élevages de poissons d'aquarium.

L'idée est que sans vouloir ou pouvoir reproduire chez soi ce type d'installation, il y a peut-être de bonnes idées pragmatiques à prendre (ou pas).

A+,