Famille : LORICARIIDAE
Genre : Pseudacanthicus
Pseudacanthicus leopard
Noms communs
Ce genre possède une infinité d'espèces aux patrons de coloration très diversifiés. La seule constante est le vocable vernaculaire "Cactus Pleco".
Si vous vous posez la question du pourquoi, je vous laisse tenter de prendre un Pseuda adulte à main nue, comme je l'ai bêtement fait la première fois où j'ai eu à faire à ces bestioles Même pô mal...
Red Fin Cactus Pleco L24, du Rio Tocantin
Scarlet Cactus Pleco L25, du Rio Xingu
Blizzard Cactus Pleco L65, du Rio Tocantin
Spiny monster Pleco L160 Pseudacanthicus spinosus (Amazone, présent également dans l'Orénoque)
white spot Cactus pleco L97, Pseudacanthicus sp du Rio Tapajos
Leopardus Cactus pleco L114, Pseudacanthicus sp aff leopardus des eaux noires de Guyane
Black Scarlet Cactus pleco L186
Titanic Cactus pleco L273, Pseudacanthicus titanic du Rio Tapajos
Taille :
toutes les espèces du genre passent facilement les 30 cms, avec une mention spéciale pour le Pseudacanthicus sp Scarlet L25, du Rio Xingu, qui peut atteindre 45 cms
Ou encore le Pseudacanthicus hystrix qui dépasse allégrément les 70 cms dans la nature..
Répartition géographique :
Selon la variété, présent dans :
L'Amazone (L160),
le Rio Xingu (L25),
le Rio Tapajos (L97, L273),
le Rio Rupununi, et le Rio Demini (L114),
le Rio Tocantin (L24, L63, L64, L65, L79).
Comportement social :
Poisson extrêmement territorial et bagarreur avec tout poisson pouvant lui contester son territoire ou sa nourriture. Il s'agit incontestablement d'un "foutu caractère" En matière de concurrence, il ne craint personne et il peut sévèrement blesser tout concurrent.
15 ans...
Pseudacanthicus serratus
Les blessures à craindre sont celles faites par les odontodes présentes sur tout le corps, mais également par les dents. Les individus, même juvéniles, se mordent littéralement en se contorsionnant et en s'écorchant avec leur odontodes. Ils se saisissent mutuellement par la ventouse à la base de la dorsale et peuvent générer de graves blessures.
Certaines espèces du genre sont d'ailleurs très brutales lors de parades de reproduction (voir chapitre repro)
L'unique solution est d'offrir un maximum de caches sur un très grand territoire... Il faut également noter que c'est avant tout un poisson nocturne, qui déploie sa pleine activité à l'abri des regards. Vous ne le verrez jamais "scotché" à une vitre. Il peut cependant être habitué à sortir de sa cache lors des distributions de nourriture.
Alimentation type :
Il s'agit là d'un carnivore pur, même s'il n'est pas un réel prédateur. Il mangera avec voracité tout ce que vous lui proposez, mais affiche une prédilection marquée pour les mets carnés.
Les crustacés (gammares, et même crevettes entières), les filets de poissons, les oeufs d'escargots, les molusques (planorbes, physes, ampullaires, même les gros mélanoïdes), les légumes (petits pois, pomme de terre et autres courgettes) les pastilles de fond de n'importe quel type.
Dimorphisme sexuel :
délicat à observer sur des juvéniles, tant ils sont déjà hérissés d'odontodes. Comme beaucoup d'autres genres et espèces, la présence d'odontodes interoperculaires et pectoraux est une bonne indication pour le mâle, même si la femelle est également largement pourvue en odontodes.
Pseudacanthicus sp aff leopardus Demini L114 femelle
On peut également se référer à la forme plus massive du corps et de la tête du mâle. De plus, les mâles ont généralement une coloration plus marquée et des nageoires plus grandes (particulièrement la dorsale et la caudale)
Pseudacanthicus sp aff leopardus Demini L114 mâle
Reproduction :
A l'exception du L114, dont quelques précurseurs ont obtenus des pontes, il semble que les autres espèces se montrent plus délicates. On a pu constater que les alevins sont assez délicats à nourrir et à élever.
La difficulté majeure reste sans doute l'aménagement d'un territoire suffisamment important pour que deux individus matures (et de sexes opposés) se tolèrent.
J'ai maintenu durant quelques mois 3 Pseudacanthicus sp aff leopardus Demini (L114) adultes (env. 32 cms) dans un bac de 320x70x70 avec autant de caches qu'il en est possible. Le 3ème larron (qui s'est avéré être une femelle) s'est fait rosser durant plusieurs semaines, au point où j'ai dû m'en séparer, avant qu'elle ne meure... Les deux individus mâles restants se tolèrent, chacun dans un secteur du bac, mais cela n'empêche pas quelques bagarres de temps à autres.
On suppose qu'il est un pondeur sur substrat caché et qu'il peut être stimulé comme beaucoup d'autres loricaridés présents dans les mêmes écosystèmes. à tester...
Eau et température :
Selon les espèces et les écosystèmes. Mais l'on peut retenir quelques constantes propres au genre :
- une eau très oxygénée et très brassée
- une température comprises entre 23° (Titanic) et 28° (Scarlet)
- un pH qui tire vers l'acide
Pseudacanthicus spinosus L160
Comme beaucoup de Loricarridae, ils n'apprécient pas vraiment une eau polluée en nitrates ou autres éléments non désirables. La conséquence sur des Loris en est plus rapidement visible, du fait qu'ils sont en permanence en contact avec le sol du bac. La moindre mycose peut s'infiltrer dans une micro blessure ou simplement profiter d'un terrain favorable à son développement.
La notion la plus importante sera de garder une eau très propre (surdimensionnement de la filtration biologique) et très brassée (pompe supplémentaire). Il ne faut pas oublier que ces poissons sont d'énormes pollueurs, en fonction de leur mode alimentaire.
Bac typique :
Au vu de la taille adulte qu'atteignent ces poissons, et également de leur caractère de chien, un bac de 200 cms de façade avec une très grande surface au sol paraît nécessaire pour accueillir convenablement 1 seul de ces poissons en bac communautaire.
Toutefois, il demeure possible de maintenir en bac spécifique un couple ou un trio de Pseudacanthicus spp... Cela nécessite bien sûr quelques aménagements particuliers.
IMPORTANT
Vu son caractère, il est improbable de réussir une maintenance à long terme avec d'autres gros Loricaridés dans un volume trop petit.
Il est également primordial de tenir compte de sa forte charge polluante, en tant que carnivore de grande taille. Il serait préférable d'oublier, même si c'est très tentant, la maintenance commune avec de gros cichlidés type Astronotus ou Crenicichla. A moins bien sûr d'avoir une double filtration surdimensionnée et un entretien plus que rigoureux.
Un sol constitué de rochers et de galets de rivière (non calcaires), le tout agrémenté d'une bonne couche de sable de Loire par dessus et d'une ou deux racines (ou amoncellement rocheux stables) en guise de caches fera parfaitement l'affaire.
Il est également primordial de pouvoir proposer au Pseudacanthicus une, voire deux caches où il puisse se retirer dans la journée. Personnellement, j'ai camouflé un tube de drainage en terre cuite sous une racine et derrière des pierres. Dans la journée, le mâle dominant ne la quitte guère que pour manger ou se battre.
Espèces fréquemment commercialisées :
Le plus souvent, on trouve dans le commerce des juvéniles de L114, Pseudacanthicus sp aff leopardus Demini.
Pour connaître la différence entre Pseudacanthicus leopardus et P. cf leo Demini, voir ce topic :
http://forum.aquagora.fr/12/pseudacanthicus-leopardus-et-demini-quelles-diffrences/15/Pourtant, il existe un grand nombre d'espèces disponibles à l'importation (voir noms communs) qui, hormis la place et les soins qu'elles demandent, ne posent pas de problème particuliers.
Attention toutefois aux formes juvéniles qui peuvent fortement varier par rapport à la forme adulte. Ci-dessous un juvénile L273
Pseudacanthicus Titanic juvénile
et le même, mais adulte : Pensons-y avant de se précipiter sur le beau bestiau...
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