Salut,
Sujet intéressant ce topic, et vaste que « la filtration en bac planté ». Mais compte tenu de la grande diversité de ce qui marche comme filtration dans ce type de bacs, avec succès, je me demande s'il y a vraiment un « optimal » en dimensions de cuve de filtre, en type de masses filtrantes et en débit.
Quelques commentaires sur tes conclusions et tes posts, Benoît :
Citation de: orb le 25 02 09, 07:40 AM
3 conclusions :
(1) La filtration biologique a une influence négative sur les algues, dès lors que la matière filtrante laisse passer l'oxygène et qu'elle a un volume important.
Je ne sais pas pour l'influence sur les algues, et je n'en vois pas les raisons. Le rôle généralement dédié à la filtration, tel que décrit en eau douce dans le cycle de l'azote, est la transformation par les bactéries des NH3 ou NH4 en NO2, puis NO3. On va un peu plus loin en récifal, avec un cycle de l'azote en milieu anaérobie qui va jusqu'à la réduction des NO3 en N2 gazeux qui « s'exporte » naturellement du bac.
CitationDans le cas des masses filtrantes biologiques, le verre fritté semble le plus efficace (le Siporax en est l'ancêtre). Il rassemble le plus de bactéries au mètre carré...
Oui, mais quelles bactéries ? D'après Diana Walstad, dans « Ecology of the Planted Aquarium », au delà de quelques dixièmes de mm d'épaisseur de film bactérien, on trouve assez vite des bactéries anaérobies. Logiquement, ce ne peut être que le cas avec ces matériaux très finement poreux, et à la granulométrie assez grossière => ils ne peuvent laisser passer l'oxygène « en profondeur ». Il en est sûrement de même avec d'autres supports du même type, telles que les « nouilles » céramique, ou des substrats tels qu'Ehfilav de chez Eheim (ou aussi le charbon actif). Ces substrats durs, relativement massifs et finement poreux ont probablement un effet similaire à celui des PV en récifal.
Leur effet serait donc la réduction des NO3 en N2. Pour l'effet mesurable sur les algues, je n'en sait fichtrement rien. Elles peuvent être présentes avec des taux de nitrates « au raz des pâquerettes ».
Un autre effet probable de la filtration biologique est la captation de carbone par les bactéries, celles du cycle de l'azote ne se contentant pas des composés azoté pour leur métabolisme, elles ont aussi besoin de C. Sous quelle forme ce carbone ? HCO3/CO2, carbone organique dissous (COD) ? Pour les conséquences sur les algues, là aussi je n'en sais rien.
Citation(2) L'absence de filtration mécanique n'a aucune incidence sur la pollution du bac : turbidité de l'eau, dépôts au fond du bac, phosphate, ammonium, nitrite, nitrate.
De même que tout média de filtration « mécanique » finit par être colonisé par les bactéries, et donc par être le support de transformations biologiques, toute présence d'obstacles dans la cuve du filtre aura nécessairement un effet mécanique, suivant sa perméabilité.
On ne peut opposer les 2 effets de la filtration, mécanique ou biologique. L'un n'exclut pas l'autre, au-delà de quelques semaines, tout support a des effets à la fois biologique et mécanique.
Le seul moyen d'avoir une filtration « quasi » purement mécanique, c'est de procéder comme en récifal, comme le rappelle Niclette. Une chaussette nettoyée une fois par semaine.
Citation(3) La filtration n'a pas besoin d'être nettoyée.
Possible. Enfin, la pratique semble le confirmer, au moins sur le moyen terme (6 mois, un an ?). Car même si c'est peu souvent et du à une réduction significative du débit, un nettoyage de temps en temps, avec exportation des déchets en dehors du bac, c'est différent d'une absence totale de nettoyage.
Citation- La mousse et le perlon bloquent l'oxygène, le piège, limitant sa disponibilité. C'est un cul de sac, personne ne le consomme
Moi non plus, je ne vois pas trop....
A+,
Philippe.