Citation de: Calino le 13 06 07, 09:50 AM
Pour les ex de FA, ce sujet était bien un appel du pied pour qu'ils se signalent
Je viens de retrouver dans mes archives le texte d'un post que j'avais mis sur FA le 16/07/05 à la suite d'un post de Bug au sujet des filtres HMF (dans un topic qui, il me semble, devait s'appeler quelque chose comme : « Quelle est à votre avis la filtration idéale ? »). D'ailleurs, encore merci au passage à Bug de nous avoir alors rendu cette information accessible (moi non plus, je ne pige pas une broque d'allemand !).
Cela fait donc maintenant 2 ans que j'utilise systématiquement des filtrations de type HMF dans tous mes bacs de killies (du moins dans ceux qui sont filtrés, je n'ai pas encore eu le temps d'installer une filtration dans tous mes bacs, ce n'est en effet pas réellement indispensable avec les killies, du moins lorsque l'on est prudent et que l'on a l'habitude d'entretenir de tels bacs).
Je suis extrêmement satisfait de ce type de filtration, que je ne changerai maintenant surtout pas pour une autre : c'est à la fois la plus simple, la plus souple, car très modulable selon type de bac, la plus économique (une plaque de mousse et soit un exhausteur, soit une pompe à eau (pompes à eau dans mon cas, je ne supporterais pas le bruit d'une quarantaine d'exhausteurs dans mon bureau) ), tout en étant extrêmement efficace (et paraît que cela reste tout à fait vrai avec des poissons gros pollueurs).
Dans plusieurs de mes bacs, qui fonctionnaient auparavant avec des filtres de type « gouttière » remplis de pouzzolane fine, j'ai gardé la partie gouttière (encastrée dans les couvercles) et je continue à rejeter l'eau filtrée par le HMF dans cette gouttière. Dans d'autres bacs en revanche (ceux qui n'étaient pas encore filtrés avant 2005), seul le filtre HMF est utilisé (sans rejet dans une gouttière mais rejet de la pompe directement dans le bac, au sommet de la plaque de mousse) et ça marche tout aussi bien qu'avec la gouttière en complément, preuve que la filtration HMF suffit tout à fait à elle seule (les bacs en question sont pourtant actuellement parmi les plus densément peuplés).
Rappel du principe de la filtration HMF : une perfusion de l'eau très lente à travers la mousse de filtration de façon à optimiser l'action des bactéries dénitrifiantes. Cela est obtenu grâce à une très importante surface de filtration ce qui, pour un même débit total, conduit donc à un faible débit par cm² de mousse, donc à une faible vitesse de traversée de l'eau à travers la plaque de mousse. Autre conséquence de ce dispositif : presque pas d'aspiration des grosses particules qui saliraient le filtre, l'obturant progressivement jusqu'à ce que le flux d'eau ne passe plus qu'à travers d'étroits passages privilégiés, comme cela se produit en revanche dans la mousse d'une décante classique à travers laquelle l'eau circule très (trop) vite.
Voici ci-dessous un résumé de mon post sur FA en 2005 :
Dans une filtration HMF, la surface de la mousse en cm² (S) doit avoir une valeur comprise entre approximativement 2 fois et 3 fois la valeur du débit de la pompe (Q), exprimé en litre/heure :
S(cm²) = k x Q(l/h) [ avec 2 <= k <= 3 ]
La vitesse de perfusion de l'eau à travers la mousse peut être calculée à l'aide de la formule suivante :
V(cm/minute) = 100Q(l/h) / 6S(cm²)formule que l'on peut aussi écrire :
S = 100Q /6V
c'est à dire la formule donnée par Bug dans FA (qu'il avait prise sur le site allemand que Cuong a rappelé dans le présent topic) et destinée à calculer la surface de mousse nécessaire en sachant que la vitesse de perfusion (V) doit être comprise entre 5 et 10 cm/minute pour une bonne efficacité du filtre (vitesse de perfusion compatible avec une bonne action des bactéries dénitrifiantes).
J'ai tout simplement simplifié la présentation en posant : k = S/Q, ce qui aboutit à la première formule ci dessus, vraiment pas compliquée à retenir et à vulgariser.
Ainsi, pour une surface de mousse correspondant à trois fois le débit de la pompe (k=3), la vitesse de perfusion de l'eau à travers la mousse est de 5,6 cm/minute ; elle est de 8.3 cm/minute pour une surface de mousse correspondant à deux fois le débit de la pompe (k=2). Avec k compris entre 2 et 3, on est donc bien dans les normes proposées par les concepteurs allemands, en se calant plutôt du côté des perfusions les plus lentes, ce qui n'est pas plus mal pour l'efficacité.
Autres rappels :
- seule doit être utilisée la mousse dite « à cellules ouvertes » (polyuréthane réticulé), plus connue sous l'appellation « mousse bleue », en choisissant la qualité la plus fine (pores 0.5 à 1 mm)
(par exemple chez « Aquariolux » (Cf. post de Fouyak dans ce topic) : 9 euros TTC le bloc de 100X60X3 cm, ce qui peut déjà convenir pour pas mal de grands bacs)
- l'épaisseur minimale de la mousse doit être de 3 cm
(encore que j'utilise dans certains bacs des plaques de mousse d'épaisseur 2,5 cm (= blocs de mousse de 5 cm que j'ai recoupés dans l'épaisseur à l'aide d'un couteau électrique) et ça n'a pas l'air de plus mal marcher... )
La mousse peut être plus épaisse (par exemple 5 cm), ce n'est aucunement gênant mais tout à fait inutile (si ce n'est que le bloc de mousse est alors plus rigide et donc dans certains cas plus facile à coincer dans le bac).
- il ne faut jamais nettoyer cette mousse (sauf éventuellement lors d'une totale réfection du bac) mais simplement siphonner régulièrement le mulm qui s'accumule au pied de la plaque, sur sa face avant (côté bac). Environ une fois par an (ou un peu plus, tout dépend évidemment de la population du bac), il est également nécessaire de siphonner le mulm qui s'est aussi un peu accumulé derrière la plaque de mousse (heureusement que cela n'est pas nécessaire plus souvent car c'est parfois beaucoup moins pratique à réaliser avec certains types de HMF ! ).
(avec mes killies assez peu salissants, une fois tous les 2 ans suffit).
- Microsorium et Mousse de Bogor peuvent tout à fait pousser sur la face externe de la plaque de mousse, ça ne gêne en rien son efficacité, en revanche ça cache la vilaine couleur bleue de la mousse (couleur qui, à l'usage, constitue vraiment le seul défaut que j'ai trouvé à ce type de filtre). Remarquons d'ailleurs que cette mousse bleue met considérablement plus de temps à se ternir et se salir dans un filtre HMF que dans une décante classique, bonne preuve qu'il n'y a que très peu de filtration mécanique (par aspiration) dans un tel filtre mais presque uniquement une filtration biologique.